Lundi 16 septembre, un tribunal soutenu par l'ONU a inculpé un suspect du Hezbollah accusé d'avoir assassiné l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri pour trois autres attentats. Il s'agit de la première nouvelle affaire engagée par le tribunal depuis sa création en 2007, a rapporté l'AFP.
Salim Ayyash a été inculpé de terrorisme et de meurtre dans les attaques meurtrières perpétrées contre des hommes politiques en 2004 et 2005 par un juge d'instruction, a déclaré le Tribunal spécial pour le Liban.
Âgé de 55 ans, il est l'un des quatre membres présumés du Hezbollah accusés d'avoir assassiné le milliardaire al-Hariri avec une énorme bombe à Beyrouth en 2005.
L'ancien Premier ministre sunnite aurait été tué parce qu'il s'était opposé au contrôle syrien sur le Liban. Sa mort a conduit à la "révolution du cèdre" qui a forcé Damas à se retirer.
Le juge Daniel Fransen "a levé aujourd'hui la confidentialité de sa décision confirmant l'acte d'accusation contre Salim Jamil Ayyash concernant les attentats", a déclaré le tribunal basé dans une banlieue de La Haye.
"La confirmation de cet acte d’accusation marque l’ouverture d’une nouvelle affaire devant le TSL".
La première attaque à Beyrouth, le 1er octobre 2004, a blessé le député druze et ex-ministre Marwan Hamade, ainsi qu'une autre personne, et tué son garde du corps, a annoncé le tribunal.
La deuxième attaque, également à Beyrouth, le 21 juin 2005, a tué l'ex-dirigeant du parti communiste libanais Georges Hawi et blessé deux autres personnes, tandis que la troisième a tué une personne et blessé le ministre de la Défense Elias el-Murr et 14 autres à Antelias, près de la capitale libanaise.
Le tribunal a été créé par décret de l'ONU en 2007 et ouvert à Leidschendam, en banlieue de La Haye, en 2009.