Des représentants du gouvernement yéménite et des membres des Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran et chargés de retirer les forces de la ville d'al-Hodeidah, port de la mer Rouge, se sont réunis dimanche 14 juillet pour la première fois en cinq mois, a annoncé l'AFP.
Le redéploiement d’al-Hodeidah est un élément essentiel d’un accord de cessez-le-feu conclu en Suède en décembre qui appelle le gouvernement et les Houthis à déplacer leurs forces des ports et de certaines parties de la ville.
"La réunion conjointe du comité de coordination du redéploiement a commencé plus tôt cet après-midi", a déclaré un responsable de l'ONU, ajoutant que la réunion devait se poursuivre lundi.
La dernière réunion a eu lieu en février, a déclaré le responsable.
Le président du comité des Nations unies a confirmé la réunion "à bord d'un navire des Nations unies en haute mer", ajoutant qu'il serait axé sur les "mesures à prendre pour mettre en œuvre" le plan de retrait d'al-Hodeidah.
Le comité créé en vertu de l'accord avec la Suède comprend des représentants de l'ONU, du gouvernement yéménite et des Houthis.
Le retrait aurait dû avoir lieu deux semaines après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu le 18 décembre, mais ce délai n'a pas été respecté.
En mai, l'ONU a annoncé que les Houthis s'étaient retirés d'al-Hodeidah et de deux autres ports proches, première étape concrète sur le terrain depuis l'accord de cessez-le-feu.
Mais le gouvernement a accusé la milice d'avoir simulé le retrait, affirmant qu'elle avait simplement laissé le contrôle à ses alliés.
L'ONU a confirmé en juin qu'il n'y avait pas eu de présence militaire houthie dans les trois ports depuis le retrait de ces derniers un mois auparavant.
L'ONU espère qu'une désescalade à al-Hodeidah permettra à l'aide alimentaire et aux soins médicaux désespérément nécessaires d'atteindre des millions de personnes dans le besoin au Yémen.