Le premier redéploiement des forces dans la ville d'al-Hodeidah au Yémen pourrait débuter plus tard mardi 19 février ou le lendemain, a déclaré un émissaire de l'ONU, marquant le premier pas concret vers la désescalade de la guerre.
Le gouvernement yéménite et les Houthis soutenus par l'Iran (Ansarallah) ont convenu dimanche de la première phase de retrait des forces, qui constitue une disposition clé d'un accord de cessez-le-feu conclu en Suède en décembre, a rapporté l'AFP.
L'envoyé des Nations Unies, Martin Griffiths, a déclaré au Conseil de sécurité que les parties avaient accepté de se retirer des ports de Saleef et Ras Issa tenus par les Houthis, ce qui serait suivi d'un redéploiement du port d'al-Hodeidah, également tenu par les Houthis, et de quartiers stratégiques de la ville.
"Avec le début, peut-être même aujourd’hui ou demain, de la mise en œuvre de cette partie de l’accord d'al-Hodeidah, nous avons maintenant la possibilité de nous écarter de la promesse faite en Suède d’espérer maintenant pour le Yémen", a déclaré Griffiths au conseil, s'exprimant par vidéoconférence d'Amman.
Ce retrait permettrait également d'accéder dans les prochains jours aux entrepôts de produits alimentaires les Moulins de la Mer Rouge, qui contiendraient assez de grains pour en nourrir 2,7 millions de personnes pendant un mois, a déclaré le chef de l'aide de l'ONU, Mark Lowcock.
Le fragile accord de cessez-le-feu de Stockholm à Al-Hodeidah marque le premier pas vers la fin d'une guerre dévastatrice qui a poussé le Yémen au bord de la famine.