Les États-Unis allèguent qu'un pétrolier touché par une mine ressemblant à celles de l'Iran

Un pétrolier de propriété japonaise attaqué dans le golfe d'Oman la semaine dernière a été endommagé par une mine à pattes ressemblant à celles utilisées par l'Iran, a annoncé l'armée américaine mercredi 19 juin.

Le commandant Sean Kido du commandement central des forces navales américaines, ou NAVCENT, a déclaré que la mine utilisée dans l'attaque "se distingue et qu'elle ressemble également de façon frappante aux mines iraniennes qui ont déjà été exposées publiquement lors de parades militaires iraniennes", a rapporté l'AFP.

Le navire japonais Kokuka Courageous, chargé de méthanol hautement inflammable, a été attaqué jeudi dernier alors qu'il traversait le golfe d'Oman avec le tanker norvégien Front Altair.

C’était la deuxième attaque en un mois sur des navires dans cette voie de navigation stratégique.

Kido a déclaré à la presse dans l’émirat de Fujairah que l’armée américaine avait récupéré "des informations biométriques" sur les assaillants du Kokuka Courageous, notamment des "empreintes de mains et de doigts".

Cette information "peut être utilisée pour entamer une procédure pénale", a déclaré Kido alors que la marine américaine avait emmené les journalistes visiter le navire endommagé actuellement amarré à environ 14 km de Fujairah.

L'explosion sur le pétrolier japonais a laissé un trou d'un mètre de large sur sa coque.

Washington a déjà accusé Téhéran de l'attaque de la semaine dernière, en publiant des images et une vidéo granuleuse qui montre des Iraniens sur un bateau de surveillance en train de retirer une mine à crépines non explosée attachée au Kokuka Courageous.

Kido a déclaré qu'il y avait une "enquête conjointe et combinée en cours avec nos partenaires régionaux sur les attaques" sur les deux pétroliers.

D'après l'évaluation de NAVCENT, a déclaré Kido, le Kokuka Courageous a été endommagé par une mine à patelles attachée à la coque du navire.

"La mine à patelles a été placée au-dessus de l'eau et il ne semble pas que l'intention était de faire couler le bateau", a-t-il précisé.

Les preuves rassemblées de Kokuka Courageous et montrées aux journalistes comprenaient un aimant noir qui aurait été laissé par des membres du Corps des gardes de la révolution islamique (CGRI) iranien qui ont enlevé la mine à pattes non explosée.

La marine américaine a également montré de petits fragments et des matériaux composites qu’ils avaient récupérés au cours de l’enquête.

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