Sécurité

Les pétroliers endommagés lors des attaques dans le Golfe parviennent en eaux sûres

AFP

Cette photo prise le 15 juin montre des pétroliers et des méthaniers dans les eaux du golfe d'Oman, au large de l'émirat de Fujairah, dans l'est des Émirats arabes unis. [Giuseppe Cacace/AFP]

Cette photo prise le 15 juin montre des pétroliers et des méthaniers dans les eaux du golfe d'Oman, au large de l'émirat de Fujairah, dans l'est des Émirats arabes unis. [Giuseppe Cacace/AFP]

Deux pétroliers endommagés sont arrivés sains et saufs dimanche 16 juin au large des Émirats arabes unis, après avoir été endommagés par des explosions dans les eaux du Golfe lors d'un incident dont l'Arabie saoudite a fait porter la responsabilité à l'Iran.

Le navire japonais Kokuka Courageous transportait jeudi du méthanol hautement inflammable à travers le golfe d'Oman lorsqu'il a été attaqué en même temps que le Front Altair, sous pavillon norvégien, la deuxième attaque en un mois dans cette voie maritime stratégique.

Le président américain Donald Trump a affirmé que l'opération était « de toute évidence » liée à l'Iran, rejetant le démenti catégorique de Téhéran, et l'Arabie saoudite a également accusé Téhéran.

Dans ses premières déclarations publiques depuis ces attaques, le prince héritier Mohammed ben Salmane a indiqué dans un discours publié dimanche qu'il n'hésiterait pas à s'attaquer à toute menace pesant sur le royaume riche en pétrole.

« Nous ne voulons pas d'une guerre dans la région [...], mais nous n'hésiterons pas à répondre à toute menace contre notre peuple, notre souveraineté, notre intégrité territoriale et nos intérêts vitaux », a-t-il fait savoir au quotidien panarabe Asharq al-Awsat.

Il a ajouté que l'Iran avait répondu à la visite à Téhéran du Premier ministre japonais Shinzo Abe « en attaquant deux pétroliers, dont l'un était japonais ».

Abe avait effectué une visite sans précédent dans la capitale iranienne pour tenter de désamorcer les tensions entre Washington et la République islamique lorsque les attaques ont eu lieu.

Voie navigable vitale

L'armée américaine a diffusé vendredi des images de mauvaise qualité qui montreraient selon elle un navire patrouilleur iranien retirant une « mine limpet non explosée » de la coque du bâtiment japonais.

Elle a déclaré dimanche que l'Iran avait tenté en vain d'abattre un drone américain lors d'une mission de surveillance suite à l'attaque contre le Kokuka Courageous.

L'affrêteur du navire, la BSM Ship Management basée à Singapour, a fait savoir dimanche que celui-ci était « arrivé sain et sauf au mouillage désigné » et que son équipage était « sain et sauf ».

L'autre navire, le Front Altair, était remorqué en sécurité par des remorqueurs vers une zone située au large du port de Fujairah, dans l'est des Émirats arabes unis.

« Les premières inspections sont en cours et aucun point chaud n'a été identifié à la suite de l'incendie », pendant que tous les membres de l'équipage étaient à Dubaï, ont déclaré les propriétaires du navire dans un communiqué publié dimanche.

Les attaques de jeudi ont eu lieu au sud-est du Détroit d'Ormuz, un couloir vital reliant les États riches en pétrole du Moyen-Orient au marché mondial.

L'Iran, qui lutte contre des sanctions américaines paralysantes, a prévenu à plusieurs reprises qu'il pourrait bloquer le détroit comme contre-mesure relativement peu sophistiquée et à fort impact face à toute attaque de la part des États-Unis.

Le secrétaire d'État Mike Pompeo a promis dimanche que les États-Unis garantiront que le détroit reste ouvert, sans préciser les options envisagées par Washington pour protéger la navigation.

« Vous pouvez partir du principe que nous allons garantir la liberté de navigation dans le détroit », a-t-il affirmé dans un entretien télévisé.

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