Treize accusés qui passent en jugement devant la Cour de sûreté de l’État jordanienne lundi 25 mars ont plaidé non coupables d’inculpations liées à des actes terroristes dans l’affaire dite de la cellule de Salt, qui a coûté la vie à six membres des forces de sécurité en août, a rapporté le Jordan Times.
Les dix hommes et trois femmes ont plaidé non coupables d’avoir fabriqué, détenu et utilisé des armes et des explosifs dans le cadre d’actes terroristes ayant entraîné la mort de personnes.
Les autres chefs d'accusation comprennent la démolition d'un bâtiment privé, l'adhésion à des groupes terroristes et le non-signalement d'activités terroristes aux autorités.
Un quatorzième accusé, faisant face aux mêmes accusations, est jugé par contumace.
Les accusés ont échangé et promu des informations sur "l'État islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) et ont finalement "décidé de constituer une cellule pour perturber la stabilité et la sécurité du royaume et terroriser les citoyens".
"Les accusés ont décidé de prendre pour cible des véhicules transportant du personnel de l'armée, des patrouilles de police, des bureaux d'agences de sécurité et des institutions gouvernementales vitales", selon l'acte d'accusation.
Le 10 août 2018, certains des accusés auraient fabriqué un explosif et l'auraient planté sous une patrouille de police surveillant le festival de Fuheis, selon l'acte d'accusation.
La bombe a explosé, tuant deux agents de sécurité et blessant plusieurs autres.
L'enquête a conduit les autorités à une cachette dans un immeuble à Salt et des agents de sécurité ont encerclé les lieux et demandé aux accusés de se rendre, a précisé l'acte d'accusation.
Au lieu de cela, les accusés "ont commencé à tirer sur les forces de sécurité, qui ont décidé de prendre d'assaut le bâtiment", a-t-il ajouté.
"Les accusés avaient piégé l'immeuble et à l'instant où la force est entrée, ils ont déclenché les explosifs, tuant quatre agents de sécurité et trois des membres de la cellule", a-t-il ajouté.
Le procès devrait reprendre lundi.