Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a accusé lundi 14 janvier les Houthis (Ansarallah) de ne pas avoir respecté l'accord de cessez-le-feu pour la ville d'al-Hodeidah, conclu lors de négociations en Suède sous l'égide de l'ONU, a rapporté l'AFP.
"Le travail effectué en Suède sur le Yémen était bon, mais les deux parties (devaient) honorer ces engagements", a déclaré Pompeo à Riyad à l'issue d'un entretien avec le roi saoudien Salmane et le prince héritier Mohammed bin Salmane.
"Aujourd'hui, les Houthis soutenus par l'Iran ont choisi de ne pas le faire".
L'ambassade américaine à Riyad a déclaré lundi que Pompeo et le prince Mohammed avaient convenu de la nécessité de poursuivre la désescalade et de respecter les accords de la Suède, en particulier le cessez-le-feu dans la ville portuaire d'al-Hodeidah, sur la mer Rouge.
"Une solution politique globale est le seul moyen de mettre fin au conflit", a déclaré l'ambassade.
Les Houthis ont boycotté dimanche une réunion présidée par le chef de l'équipe de surveillance du cessez-le-feu dirigée par l'ONU à al Hodeidah, l'accusant de poursuivre "d'autres agendas".
Le général néerlandais à la retraite Patrick Cammaert dirige un comité mixte composé de représentants du gouvernement et de représentants des Houthis, chargé de superviser une trêve dans la ville portuaire de la mer Rouge et le retrait des deux parties.
L'ONU a déclaré que la trêve d'al-Hodeidah était en grande partie maintenue depuis son entrée en vigueur le 18 décembre, mais que le retrait convenu des forces a été retardé.
Les Houthis contrôlent la majeure partie d’al-Hodeida, tandis que les forces gouvernementales sont déployées dans les faubourgs sud et est.