La coalition demande un déploiement rapide de l'ONU pour sauver la trêve d'al-Hodeidah

Un cessez-le-feu durement gagné à al-Hodeidah, au Yémen, s'effondrera si les violations des Houthis (Ansarallah) se poursuivent et que l'ONU n'intervient pas, a annoncé la coalition arabe soutenant le gouvernement mercredi 19 décembre.

Mettant en évidence les tensions toujours mijotées, la coalition a affirmé qu'elle a lancé une frappe aérienne à l'aéroport de Sanaa, capitale des Houthis, détruisant un drone qui s'apprêtait à prendre son envol, a annoncé l'AFP.

C’est le premier raid aérien que l’alliance a confirmé avoir effectué à l’aéroport depuis les négociations de paix qui se sont tenues la semaine dernière en Suède et qui ont abouti à l’accord de cessez-le-feu d’al-Hodeidah..

La rupture de la trêve risquerait d'entraîner une nouvelle offensive de la coalition et de mettre un terme aux opérations humanitaires dans le port vital de la ville, situé sur la mer Rouge.

Des observateurs de l’ONU doivent se rendre au Yémen pour diriger des équipes de surveillance composées de représentants du gouvernement et des Houthis chargées de superviser la mise en œuvre du cessez-le-feu négocié par l’ONU et entré en vigueur mardi.

Le président du Comité de l'ONU de coordination du redéploiement tiendra sa première réunion par vidéoconférence depuis New York mercredi avant de se rendre au Yémen "plus tard cette semaine", a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stephane Dujarric.

Les habitants d'al-Hodeidah, joints par téléphone, ont déclaré qu'il y avait un calme absolu dans la ville portuaire mercredi matin après des coups de feu intermittents dans la nuit.

Mais la coalition s'est plainte de violations répétées par les Houthis soutenus par l'Iran depuis l'entrée en vigueur de la trêve.

"Depuis le début du cessez-le-feu, nous avons observé 21 violations", a déclaré à l'AFP une source de la coalition sous couvert d'anonymat.

Les Houthis, à leur tour, ont accusé les forces progouvernementales de violer la trêve.

Selon l'agence de presse Saba, les forces loyalistes ont visé du jour au lendemain plusieurs quartiers de la ville et de la province environnante.

Un responsable de l'ONU, qui a requis l'anonymat, a déclaré que la trêve "est maintenue malgré des informations faisant état d'escarmouches".

Les deux parties ont convenu de se revoir fin janvier pour approfondir leurs discussions afin de définir le cadre des négociations en vue d'un règlement de paix global.

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