Le gouvernement yéménite et ses deux principaux alliés ont écrit au Conseil de sécurité des Nations Unies accusant les Houthis (Ansarallah) de violer un accord de cessez-le-feu durement gagné dans la ville portuaire vitale d'al-Hodeidah, a annoncé mercredi 2 janvier un diplomate arabe.
Des représentants des Nations unies du Yémen, d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis ont écrit que les Houthis avaient lancé des attaques, notamment des tirs de tireurs d'élite et des missiles balistiques à moyenne portée à al Hodeidah, même après avoir conclu une trêve, a déclaré le diplomate à l'AFP sous couvert d'anonymat.
La lettre du 31 décembre au président sortant du Conseil de sécurité des Nations Unies, Kacou Houajda, Leon Adom, a également déclaré que les Houthis soutenus par l'Iran avaient érigé des barricades et creusé des tranchées dans la ville de la mer Rouge, selon le diplomate.
Les houthis et les forces progouvernementales ont convenu à la mi-décembre de se retirer mutuellement du port, de la ville et du gouvernorat élargi d'al-Hodeidah lors de négociations en Suède organisées sous l'égide de l'ONU.
Des images de l'AFP reçues d'al-Hodeidah mercredi montraient des barricades en béton à travers la ville, où certaines rues étaient bordées de sacs de sable et de tas de terre, provenant apparemment de tranchées fraîchement creusées.
Les Houthis ont accusé la coalition mercredi d'avoir survolé à basse altitude au-dessus d'al-Hodeidah.
Ils accusent régulièrement l'Arabie saoudite et ses alliés d'attaquer des régions du gouvernorat depuis le 18 décembre.
À la suite de l'accord de cessez-le-feu, le Conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé à l'unanimité une résolution autorisant le déploiement d'observateurs pour surveiller la trêve. Une équipe de surveillance dirigée par le général néerlandais à la retraite Patrick Cammaert est arrivée à al-Hodeidah le 23 décembre.
Lors de sa réunion de mercredi et pour la deuxième journée consécutive, l'équipe a discuté d'un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, a rapporté al-Arabiya.
Un responsable de l'ONU a déclaré que les Houthis avaient commencé à se retirer de la ville portuaire la semaine dernière et qu'aucune déclaration officielle de l'ONU sur le statut militaire d'al-Hodeidah n'a été faite depuis.