Le gouvernement yéménite et les Houthis (Ansarallah) soutenus par l'Iran ont annoncé mardi 11 décembre leur intention de procéder à un échange de prisonniers, échangeant environ 15 000 noms, alors que les pourparlers menés par les Nations Unies sur la fin de la guerre en étaient à leur septième jour, a rapporté l'AFP.
Les Houthis ont annoncé que les noms de 15 000 détenus et prisonniers avaient été échangés. Une source au sein de la délégation gouvernementale a déclaré que leur côté avait dévoilé les noms de 8 200 détenus mais avait refusé de commenter le total combiné.
La télévision al-Masirah des Houthis a annoncé que les deux parties avaient deux semaines pour réviser la liste des noms.
Les Houthis et le gouvernement ont convenu d'un délai de 45 jours pour l'échange, ont indiqué des sources dans les deux délégations.
Les prisonniers emprunteront deux aéroports : Seyoun (centre du Yémen), contrôlé par le gouvernement, et Sanaa, la capitale contrôlée par les Houthis, qui abrite un aéroport international en grande partie fermé depuis trois ans.
Le Comité international de la Croix-Rouge a confirmé qu'il superviserait l'échange.
Les discussions sur la Suède sont la première réunion entre les deux parties au conflit au Yémen. Négocié par l'envoyé spécial des Nations Unies Martin Griffiths au début du mois, l'échange de prisonniers a été l'un des points principaux - et le moins controversé - des pourparlers de cette semaine.
Griffiths a déclaré lundi à la presse que l'échange de prisonniers serait "très, très considérable en termes de nombre de personnes que nous espérons voir relâchées d'ici quelques semaines".
L’échange de prisonniers est le seul problème que les délégations rivales ont été confirmés être rencontrés en face-à-face.
Parmi les autres questions objet de discussion figurent les couloirs humanitaires potentiels, la réouverture de l’aéroport international de Sanaa, aujourd'hui défait, et al-Hodeidah, la ville tenue par les Houthis au cœur d’une offensive gouvernementale en cours.
