Des délégations du gouvernement yéménite et des Houthis (Ansarallah) soutenus par l’Iran ont échangé des listes de prisonniers à libérer dans le cadre de la première phase d’un accord sur l’échange de prisonniers.
Les négociations sur la libération des prisonniers ont commencé vendredi 18 septembre dans la ville suisse de Montreux, sous les auspices de l’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen Martin Griffiths et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
« Chaque camp a reçu les listes de l’autre, et ils les examinent maintenant pour présenter leurs notes », a fait savoir le vice-ministre yéménite des Droits de l’homme, Nabil Abdoul Hafeez.
Les deux parties sont convenues d’échanger près de 15 000 détenus dans le cadre de l’Accord de Stockholm, un traité de paix négocié par les Nations unies en Suède en 2018.
Ces pourparler débuteront par la mise en œuvre des accords conclus en février à Amman, qui prévoyaient la libération de 1420 prisonniers lors d’une première phase.
« Les négociations actuelles comprennent la présentation des noms et l’accord sur les garanties et les mesures d’application de l’accord », a rapporté Abdoul Hafeez.
« La liste que le gouvernement a présentée aux Houthis comprend l’un des quatre leaders inclus dans la Résolution 2216 du Conseil de sécurité des Nations unies, le général Nasser Mansour, frère du président Hadi », a-t-il fait savoir.
« Les Houthis avaient refusé de libérer les quatre dirigeants lors de la première phase, mais ils ont ensuite accepté de libérer le frère du président Hadi », a-t-il déclaré.
« Ils ont indiqué que les trois autres, l’ancien ministre de la Défense, le général Mahmoud al-Sobeihi, le général Faisal Rajab et le responsable politique Mohammed Qahtan, seront libérés séparément » à chaque phase de la libération des prisonniers, a-t-il ajouté.
« Mon message aux deux camps est le suivant : menez à bien les pourparlers, libérez rapidement les détenus, et apportez une aide humanitaire à des milliers de familles yéménites », a écrit Griffiths vendredi sur les réseaux sociaux.
Dans un message délivré lundi, Journée internationale de la paix, Griffiths a appelé les deux camps à faire preuve de courage en faisant le premier pas vers la paix.
« Les belligérants doivent examiner sérieusement et courageusement leurs positions afin de donner aux Yéménites la paix dont ils ont besoin et qu’ils méritent », a-t-il affirmé.
« Tout le monde doit garder en mémoire les années passées qui ont déchiré le Yémen, tué des milliers de personnes et fait souffrir des millions d’autres », a conclu Griffiths.