Les États-Unis ont appelé mardi 4 décembre le Conseil de sécurité des Nations Unies à condamner l'Iran pour ses essais de missiles balistiques, décrivant le lancement comme dangereux et constituant une violation d'une résolution de l'ONU, a rapporté l'AFP.
Le conseil s'est réuni à huis clos à la demande de la France et de la Grande-Bretagne, qui, aux côtés des États-Unis, ont accusé l'Iran d'avoir tiré un missile balistique à moyenne portée samedi.
La France et la Grande-Bretagne soutiennent que les lancements de missiles sont incompatibles avec la résolution des Nations Unies qui a approuvé l'accord sur le nucléaire conclu entre l'Iran et 2015, alors que les États-Unis ont adopté une position plus dure et les considèrent comme une violation flagrante.
"Le récent test de l'Iran sur les missiles balistiques est dangereux et inquiétant, mais pas surprenant", a déclaré l'ambassadeur américain Nikki Haley dans un communiqué. "La communauté internationale ne peut pas fermer les yeux chaque fois que l'Iran ignore de manière flagrante les résolutions du Conseil de sécurité".
La résolution des Nations Unies appelle l'Iran à s'abstenir de tester des missiles capables de porter une arme nucléaire, mais n'empêche pas spécifiquement Téhéran de lancer des missiles.
Après la réunion, l'ambassadeur de France, François Delattre, a déclaré que le Conseil avait "une préoccupation largement partagée" au sujet du test de missile et qu'il avait renouvelé son appel à l'Iran pour qu'il mette fin à toutes les activités liées à son programme de missiles.
L'ambassadeur britannique Karen Pierce a souligné que les types de missiles lancés le 1er décembre "vont bien au-delà des besoins de défense légitimes" et soulignent le comportement déstabilisateur de l'Iran dans la région.
"Si vous voulez démontrer à la communauté internationale que vous êtes un membre responsable et que vous vous intéressez réellement à la paix et à la sécurité dans la région, ce ne sont pas les types de missiles que vous souhaitez tester", a-t-elle déclaré.
La réunion s'est terminée sans déclaration commune ni plan d'action de suivi, mais le conseil doit faire le point sur l'application de la résolution le 19 décembre.