Le Premier ministre désigné du Liban, Saad al Hariri, a accusé le Hezbollah d'empêcher la formation d'un gouvernement tant attendu après cinq mois de pourparlers, a annoncé l'AFP.
La formation du gouvernement est souvent un processus interminable au Liban, où un système de gouvernement complexe cherche à maintenir un équilibre de pouvoir précaire entre ses diverses communautés politiques et religieuses.
"Il est très regrettable que le Hezbollah se soit donné la responsabilité d'entraver le gouvernement", a déclaré al-Hariri lors d'une conférence de presse.
"J'ai fait mon travail et le gouvernement est prêt" sinon, a-t-il déclaré.
Le Hezbollah a fait pression pour que les politiciens sunnites alliés opposés à al-Hariri soient représentés dans le futur cabinet.
Al-Hariri, un dirigeant politique sunnite de premier plan, a refusé de renoncer à un portefeuille qui irait autrement à son propre parti.
Dans un discours télévisé prononcé samedi, le dirigeant du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déclaré qu'aucun gouvernement ne serait formé si ses alliés sunnites n'étaient pas représentés.
Le 24 mai, après les élections législatives, le président Michel Aoun a nommé al-Hariri pour un troisième mandat comme Premier ministre et l'a chargé de former un cabinet. Mais les débats ont traîné le processus.
En 2009, il avait également fallu cinq mois à al-Hariri pour former un gouvernement, tandis que son successeur, Tammam Salam, avait pris dix mois après sa nomination en 2013.
