Human Rights Watch a riposté mercredi 2 mai à la décision "injustifiable" de l'Iran d'interdire l'application de messagerie Telegram, a rapporté l'AFP.
"Le blocage par la justice iranienne de l'application de messagerie Telegram est une restriction injustifiable à la liberté d'expression et à l'accès à l'information", a déclaré l'organisme de surveillance.
Human Rights Watch accuse Téhéran "d'avoir étouffé l'accès à l'informationpour essayer de faire disparaître ses problèmes" et a déclaré qu'une telle censure "ne devrait jamais être utilisée pour protéger les dirigeants d'un examen minutieux".
Un juge de Téhéran a bloqué Telegram lundi, suite aux accusations selon lesquelles l'application extrêmement populaire a permis aux groupes d'opposition armés d'alimenter les troubles.
La décision a été décrite comme "juste une autre tache sur le dossier déjà lamentable des autorités iraniennes sur la liberté d'expression" par Human Rights Watch.
Telegram est le réseau social le plus populaire d'Iran avec quelque 40 millions d'utilisateurs.
La décision d'interdire l'application a mis en évidence des divergences d'opinion entre le gouvernement du président Hassan Rouhani et les ultra-conservateurs qui contrôlent les services judiciaires et de sécurité.
Reflétant le soutien du gouvernement à un accès plus ouvert à Internet, le ministre des Télécommunications, Mohammad Javad Azari Jahromi, a souligné mardi les problèmes en Russie depuis que les autorités y ont interdit Telegram.
"Ces problèmes pourraient également se produire en Iran", a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse ISNA, après que des milliers de personnes se sont rassemblées lundi à Moscou pour soutenir la liberté de l'internet.
En dépit de son blocage, Telegram était accessible à Téhéran mercredi.