Le Trésor américain a placé mercredi 30 mai plusieurs groupes d'Etat iraniens sur sa liste noire des sanctions, les accusant de graves violations des droits de l'homme et de la censure, a rapporté l'AFP.
Dans la dernière d'une série d'actions destinées à accroître la pression sur le régime iranien, le Trésor a nommé le groupe paramilitaire semi-officiel Ansar-e-Hizbollah et trois de ses dirigeants à sa liste de sanctions.
L'objectif est de verrouiller ceux qui sont sur la liste noire du système financier et commercial mondial.
Ansar-e-Hizbollah est "une organisation soutenue par le régime iranien qui harcèle et attaque le peuple iranien", a déclaré le Trésor, citant son rôle présumé dans des attaques à l'acide contre des femmes mal vêtues à Ispahan et d'autres attaques violentes contre des étudiants protestataires .
Le Trésor a également sanctionné la prison Evin de Téhéran, utilisée pour héberger des prisonniers politiques, affirmant que les détenus sont soumis à des agressions sexuelles et physiques et à des chocs électriques.
Deux responsables du gouvernement iranien impliqués dans la censure, y compris le blocage de l'application de messagerie cryptée populaire Telegram, et d'une unité technologique liée au gouvernement, Hanista Programing Group, ont également été placés sur la liste noire des sanctions.
Selon le Trésor, Hanista crée et distribue des applications de messagerie destinées à être des alternatives à Telegram qui permettent au gouvernement de surveiller et de suivre les téléphones des utilisateurs.
Le Trésor américain "prend des mesures pour que le régime iranien soit tenu responsable des violations des droits de l'homme, de la censure et des autres actes ignobles qu'il commet contre ses propres citoyens", a déclaré le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin.