Le Yémen ordonne l'arrestation d'un colonel qui supervisait un sinistre centre de détention

Le ministre de l'Intérieur du Yémen a ordonné jeudi 19 avril "l'arrestation immédiate" d'un colonel basé à Aden, citant des allégations de viol contre des détenus africains qui se seraient produits sous sa garde, a rapporté l'AFP.

Le ministre de l'Intérieur Ahmed al-Misri "a ordonné aux services de sécurité concernés d'arrêter immédiatement le colonel Khalid al-Alwani, ancien directeur du centre africain des réfugiés, et de le renvoyer pour enquête sur les violations des droits de l'homme et des viols à l'encontre d'émigrés africains"; a déclare le ministère sur son site Web.

Al-Alwani a été suspendu de son rôle de superviseur du centre de détention des migrants de Buraika à la mi-mars, mais a continué à servir comme chef de la police dans le quartier de Moalla, dans le port sud d'Aden.

Le ministère a indiqué qu'il s'était déjà engagé à mener une enquête approfondie et à engager une action en justice contre les personnes reconnues coupables d'abus "qu'elles soient ou non membres du ministère".

Human Rights Watch a publié mercredi un rapport indiquant que des employés du gouvernement yéménite avaient "torturé, violé et exécuté" des migrants et des demandeurs d'asile dans le centre de détention d'Aden.

Les migrants détenus dans l'établissement - en service depuis début 2017 - se sont vu refuser la protection des réfugiés et ont souvent été déportés en masse dans une mer agitée, a déclaré l'orgnaisme de surveillance.

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