Au moins huit migrants africains sont morts dans des camps de fortune au Yémen, a annoncé l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) jeudi 2 mai, mettant en garde des milliers de personnes vivant dans des "conditions inhumaines".
L'OIM a déclaré qu'elle avait appris l'existence de ces morts mercredi et que la plupart des personnes décédées étaient éthiopiennes, a rapporté l'AFP.
Les huit migrants étaient morts de complications liées à une diarrhée aqueuse aiguë à l'hôpital Ibn Khaldoon de Lahj, un district du sud contrôlé par le gouvernement yéménite.
"Je suis profondément attristé par la mort de ces huit migrants, qui faisaient partie des milliers de migrants détenus dans des conditions déplorables à travers le Yémen", a déclaré Mohammed Abdiker, directeur des opérations et des situations d'urgence de l'OIM.
"Je suis très inquiet de voir cette situation se dégrader encore davantage", a-t-il affirmé.
En dépit de la guerre en cours entre le gouvernement yéménite et les Houthis soutenus par l'Iran (Ansarallah), le Yémen reste sur une route bien établie pour les migrants de la Corne de l'Afrique.
Les migrants se rendent généralement pour la première fois par voie de terre par Djibouti, avant de faire de dangereux traversées en bateau à travers le golfe d'Aden jusqu'au Yémen. Beaucoup disent vouloir voyager par voie terrestre en Arabie Saoudite pour trouver du travail.
Mais beaucoup ne survivent même pas au voyage, mourant en mer ou aux mains de passeurs paniqués.
L'OIM a indiqué qu'environ 5 000 migrants africains, pour la plupart éthiopiens et certains somaliens, étaient actuellement détenus dans des camps de fortune à Lahj, Abyan et Aden.