Des cyber-attaquants ont tenté de déclencher une explosion meurtrière dans une usine pétrochimique en Arabie saoudite en août et ont échoué uniquement à cause d'un problème de code, a rapporté le quotidien New York Times.
Les enquêteurs ont refusé d'identifier les agresseurs présumés, mais les personnes interrogées par le journal ont déclaré à l'unanimité que cela visait probablement à provoquer une explosion qui aurait provoqué des pertes, a rapporté l'AFP.
Un bug dans le code des attaquants a accidentellement fermé le système au lieu de provoquer l'explosion, selon le rapport.
La cyberattaque était probablement le travail de pirates informatiques soutenus par un gouvernement, selon de multiples initiés interrogés par le journal.
Toutes les sources ont refusé de nommer l'entreprise qui exploite l'usine ainsi que les pays soupçonnés d'avoir soutenu les pirates, selon le New York Times.
Il n'y a eu aucun commentaire immédiat de la part de l'Arabie saoudite, qui a fait l'objet de fréquentes cyber-attaques, y compris "Shamoon", le malware agressif d'effacement de disque qui a frappé le secteur énergétique saoudien en 2012.
Saudi Aramco, la plus grande compagnie pétrolière du monde, figurait parmi les entreprises touchées par Shamoon, qui était alors considérée comme la pire cyber-attaque du pays.
Les responsables du renseignement américain à l'époque ont déclaré qu'ils soupçonnaient un lien avec le rival régional du royaume, l'Iran.
Mais l'attaque d'août était "beaucoup plus dangereuse" que Shamoon, selon le New York Times, et visait probablement à envoyer un message politique. Les enquêteurs ont déclaré que le code avait été construit sur mesure sans motif financier évident.