La Jordanie va augmenter le prix du carburant et du pain en cherchant des recettes fiscales pour relancer son économie, qui a été ébranlée par la guerre en Syrie voisine, a fait savoir l'AFP mardi 16 janvier.
Les dernières hausses d'impôts interviennent alors que la Jordanie fait face à une dette publique de l'ordre de 35 milliards de dollars, soit l'équivalent de 90% de son produit intérieur brut (PIB).
La taxe sur le carburant devrait passer de 24% à 30% et le prix du pain doublera à partir du mois prochain, ont rapporté lundi les médias jordaniens.
La taxe sur les boissons gazeuses passera de 10% à 20% et les cigarettes coûteront 0,20 dinar jordanien (0,28 dollar) de plus par paquet qu'auparavant.
Une taxe sur la valeur ajoutée de 5% sera également appliquée aux bijoux.
Le gouvernement, qui espère augmenter les recettes fiscales de 761 millions de dollars, a également promis une "aide financière" aux familles en difficulté touchées par les hausses de prix.
L'année dernière, les hausses de prix sur une série de biens et de services ont déclenché des manifestations au cours desquelles des manifestants ont demandé au cabinet de démissionner.
L'économie jordanienne a été secouée par les conflits en Syrie et en Irak, et le pays a accueilli des centaines de milliers de réfugiés de ses voisins.
La Jordanie dit que la crise syrienne lui a coûté plus de 10 milliards de dollars au cours des cinq dernières années.
