L'Arabie saoudite devrait afficher un déficit budgétaire plus faible que prévu cette année alors que les recettes pétrolières ont rebondi et que le royaume a maintenu les dépenses publiques sous contrôle, ont révélé des chiffres officiels publiés lundi 18 décembre.
Confronté à un déficit budgétaire persistant, le premier exportateur mondial de pétrole s'est lancé dans un ambitieux programme de réformes visant à réduire les dépenses et à réduire sa dépendance au pétrole brut, a rapporté l'AFP.
Le royaume annoncera mardi les résultats financiers pour 2017 et le budget de l'année prochaine, les experts prédisant que l'activité économique saoudienne a diminué pour la première fois depuis 2009.
Les données du ministère des Finances, légèrement plus roses, ont établi le déficit pour les neuf premiers mois de 2017 à 32,4 milliards de dollars, soit 61% du déficit de 52,8 milliards de dollars prévu pour l'ensemble de l'année.
C'est grâce aux revenus des neuf premiers mois qui ont atteint 120 milliards de dollars, une hausse de 23% par rapport à l'année dernière, alors que les dépenses publiques sont restées inchangées à 152,4 milliards de dollars.
L'augmentation des recettes est principalement attribuable à une hausse de 33% du revenu pétrolier à 82 milliards de dollars, les prix du brut ayant rebondi à plus de 60 dollars le baril grâce à une baisse de production des principaux producteurs de l'OPEP et des pays non membres de l'OPEP.
Le revenu non pétrolier a augmenté de 6% à 38,1 milliards de dollars, mais il y a eu une forte augmentation de 80% au troisième trimestre après l'introduction de frais sur les personnes à charge des expatriés et les droits sur les cigarettes, l'électricité et les boissons gazeuses.
Le programme de réforme de Riyad a déjà réduit les subventions au carburant et à l'électricité alors que les autorités cherchent à contenir les dépenses.
Pour augmenter encore les revenus, le royaume prévoit d'introduire une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 5% pour la nouvelle année.