Des milliers de réfugiés sont coincés à la frontière entre la Syrie et la Jordanie après qu'Amman a bloqué l'accès à un camp de fortune pour réfugiés suite à l'attentat meurtrier à la frontière la semaine dernière, a fait savoir l'AFP mercredi 29 juin.
Pendant des mois, quelques 70,000 réfugiés fuyant la guerre en Syrie se sont rassemblés au poste frontalier d'al-Raukban au nord-est de la Jordanie, dépendant des aliments et de l'eau offerts par les agences d'aide internationales.
Mais depuis l'attaque de la semaine dernière, l'accès a été coupé.
Al-Raukban est un point de passage clé en Jordanie pour les réfugiés fuyant la Syrie.
La Jordanie insiste que les nouveaux-venus doivent être contrôlés avant d'entrer dans le royaume pour s'assurer qu'ils sont de vrais réfugiés et non des membres de « l'Etat Islamique en Irak et au Levant » (EIIL) ou d'Al-Qaïda.
Dans l'attentat de mardi dernier, le kamikaze est sorti du camp dans un véhicule bourré d'explosifs et l'a fait exploser dans un avant-poste militaire, tuant sept soldats, a indiqué l'armée jordanienne.
La Jordanie a réagi en déclarant les régions désertiques lointaines « des zones militaires fermées », sans aucun accès aux civils, y compris les travailleurs humanitaires.
L'EIIL a revendiqué sa responsabilité de l'attaque et les autorités n'avait aucun autre choix que de boucler la zone, a précisé le porte-parole du gouvernement Mohammed Momani.
« La sécurité nationale doit prévaloir sur toute autre considération», a dit Momani, ajoutant que «le royaume coopérera dans la mesure du possible» pour aider les réfugiés.