Le cessez-le-feu en vigueur depuis près de deux mois au Yémen a certes favorisé l'accès de l'aide humanitaire, mais les civils restent face à une crise « incommensurable », ont indiqué les Nations unies ce jeudi 2 juin.
« Le cessez-le-feu nous a donné l'occasion d'accéder à des zones où nous ne pouvions aller auparavant », a expliqué à l'AFP le responsable de la mission humanitaire des Nations unies dans le pays, Jamie McGoldrick.
Il a indiqué que bien qu'aucune partie du Yémen n'ait été assiégée, plusieurs régions se sont avérées être extrêmement difficiles d'accès depuis l'escalade du conflit en mars de l'année dernière.
McGoldrick a indiqué qu'il était difficile d'estimer le nombre de civils ayant pu bénéficier de cette aide depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Profitant de cette accalmie de la violence, l'ONU tente d'évaluer les besoins dans tout le pays, a-t-il ajouté.
Mais des combats se poursuivent néanmoins en dépit de la trêve.
« La portée de l'urgence est énorme. L'ampleur des besoins est immense et la profondeur de la crise est incommensurable », a ajouté McGoldrick.
Les services gouvernementaux et le système de santé fonctionnaient à peine avant le conflit, et « la guerre n'a rien fait d'autre que de les détruire complètement », a-t-il ajouté.