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Le Royaume-Uni et les États-Unis dénoncent le rôle de la Russie dans le conflit libyen

AFP

Cette photo prise le 5 mai dans la ville de Benghazi, dans l’est de la Libye, actuellement contrôlée par des forces fidèles à l’homme fort Khalifa Haftar, montre des soldats de la police militaire pro-Haftar montant la garde devant un véhicule transportant des prisonniers capturés par les forces d’Haftar. [Abdoullah Doma/AFP]

Cette photo prise le 5 mai dans la ville de Benghazi, dans l’est de la Libye, actuellement contrôlée par des forces fidèles à l’homme fort Khalifa Haftar, montre des soldats de la police militaire pro-Haftar montant la garde devant un véhicule transportant des prisonniers capturés par les forces d’Haftar. [Abdoullah Doma/AFP]

Mardi 19 mai, le Royaume-Uni et les États-Unis ont demandé à la Russie de cesser d’envoyer des mercenaires dans le conflit en Libye, après qu’un récent rapport des Nations unies a confirmé la présence de combattants russes et syriens dans le pays.

La Russie a rejeté ces demandes lors d’une vidéoconférence du Conseil de sécurité, niant à nouveau que Moscou ait joué le moindre rôle dans la présence de combattants russes en Libye.

« Nous restons particulièrement préoccupés par d’autres informations selon lesquelles des parties extérieures continuent de fournir du matériel, des équipements et des mercenaires », a déclaré l’ambassadeur britannique Jonathan Allen.

Il a spécifiquement fait référence à un groupe de sécurité privé russe, le groupe Wagner, qui est considéré comme proche du président russe Vladimir Poutine.

« Les activités du groupe Wagner continuent d’exacerber le conflit et de prolonger les souffrances du peuple libyen », a affirmé Allen.

Il a également invoqué l’embargo des Nations unies sur les armes à destination de la Libye, en vigueur depuis 2011, ajoutant : « Je tiens à exhorter tous les membres du Conseil de sécurité à respecter les résolutions de ce conseil qu'ils ont eux-mêmes votées. »

« Tous les acteurs impliqués dans le conflit en Libye doivent immédiatement suspendre les opérations militaires », a intimé l’ambassadrice des États-Unis Kelly Craft.

« Ils doivent mettre un terme au transfert en cours de matériel et de personnel militaires étrangers vers la Libye, y compris, comme l’a mentionné le Royaume-Uni, les mercenaires du groupe Wagner », a-t-elle ajouté.

Un rapport confirme la présence de mercenaires russes en Libye

L’ambassadeur russe Vasily Nebenzia a rejeté ces allégations comme étant des « spéculations », ajoutant que le rapport « visait à discréditer la politique de la Russie en Libye ». Il a affirmé qu’il n’y a « pas de militaires russes en Libye ».

Le rapport confidentiel des Nations unies provient d’experts onusiens qui surveillent l’embargo sur les armes.

Ce rapport confirme que des mercenaires du groupe Wagner sont en Libye et révèle la présence de combattants syriens de Damas soutenant le maréchal Khalifa Haftar.

Haftar, qui contrôle des pans entiers de l’est de la Libye, a lancé une offensive en avril dernier contre la capitale, Tripoli, siège du Gouvernement d’accord national (GAN) reconnu par les Nations unies.

Le document confirme également que des éléments de l’opposition syrienne se battent en Libye pour soutenir le GAN, soutenus par la Turquie depuis fin 2019.

L’envoyée intérimaire des Nations unies en Libye, Stephanie Williams, avait déclaré précédemment au conseil que les Nations unies continuent de « constater un renforcement militaire alarmant en raison de l’envoi ininterrompu par les soutiens étrangers d’armes de plus en plus sophistiquées et meurtrières, sans parler du recrutement de nouveaux mercenaires dans les deux camps du conflit ».

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