Le président américain Donald Trump a ordonné la mort du général Qassem Soleimani, commandant de la Force Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique (FQ-CGRI), a annoncé le Pentagone vendredi 3 janvier.
Le Pentagone a décrit la frappe, qui s'est déroulée lors d'un raid aérien contre l'aéroport international de Bagdad vendredi, comme une « action défensive décisive pour protéger le personnel américain à l'étranger ».
Abou Mahdi al-Muhandis, chef adjoint des Forces de mobilisation populaires, organisation paramilitaire irakienne regroupant d'autres groupes, a également été tué dans cette frappe.
« Le général Soleimani développait des plans pour attaquer des diplomates et des militaires américains en Irak et dans toute la région », a indiqué le Département américain de la Défense dans un communiqué.
« Le général Soleimani et sa Force Qods sont responsables de la mort de centaines d'Américains et de soldats de la coalition, et de milliers d'autres blessés », a-t-il ajouté.
Cette semaine, une foule pro-iranienne a assiégé l'ambassade des États-Unis suite à des frappes américaines mortelles contre une faction extrémiste des FMP.
Les États-Unis avaient appelé la frappe en réponse à une attaque à la roquette quelques jours plus tôt qui avait causé la mort d'un entrepreneur américain travaillant en Irak.
L'aéroport de Bagdad a été touché par une volée de missiles juste après minuit vendredi, a fait savoir l'armé irakienne.
L'ambassadeur iranien en Irak, Iraj Masjedi, a indiqué que « deux véhicules ont été attaqués avec des missiles par les forces américaines », et les dix passagers, dont Soleimani, ont été tués.
Soleimani dirigeait la QF-CGRI et servait d'homme fort de l'Iran en Irak.
« Action défensive décisive »
« Sous les ordres du président, l'armée américaine a entrepris une action défensive décisive pour protéger le personnel américain à l'étranger, tuant Qassem Soleimani, commandant de la QF-CGRI, une Organisation terroristes étrangères désignée par les États-Unis », a indiqué le Pentagone.
« Cette frappe visait à dissuader les futurs plans d'attaque iraniens », a-t-il ajouté.
Le Pentagone a indiqué que Soleimani avait orchestré des attaques contre les bases de la coalition internationale en Irak au cours des derniers mois, y compris le 27 décembre, le jour où l'entrepreneur américain a été tué.
« Le général Soleimani avait également approuvé les attaques contre l'ambassade américaine de Bagdad qui ont eu lieu cette semaine », a-t-il ajouté.
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré vendredi que Soleimani planifiait une action imminente qui menaçait les citoyens américains lorsqu'il a été tué dans une frappe américaine.
« Il complotait activement dans la région pour lancer un grande action, comme il le décrivait, qui aurait mis en danger des dizaines, sinon des centaines de vies américaines », a affirmé Pompeo à CNN.
« Nous savons que c'était imminent », a indiqué Pompeo à propos du complot de Soleimani, sans entrer dans les détails sur la nature de l'opération prévue.
« Il s'agissait d'une évaluation fondée sur le renseignement qui a orienté notre processus décisionnel », a ajouté Pompeo.
Le CGRI confirme le décès et nomme un successeur
Dans une déclaration lue à la télévision d'État, le CGRI iranien a confirmé que Soleimani avait été tué par les forces américaines vendredi à Bagdad.
La chaîne a indiqué que l'attaque avait été menée par des hélicoptères américains.
Vendredi, le guide suprême de l'Iran Ali Khamenei a nommé le chef adjoint de la branche des opérations étrangères du CGRI, le général de brigade Esmail Qaani, comme successeur de Soleimani.
Cette annonce a été faite dans une déclaration publiée sur le site internet officiel de Khamenei.
Khamenei a décrit Qaani comme l'un des « commandants les plus décorés » du CGRI pendant la guerre Iran-Irak de 1980-1988.