La Direction générale de la sûreté générale (DGSG) continue de superviser le retour volontaire des réfugiés syriens, dont le contingent le plus récent de 1498 personnes est rentré dans son pays le 4 décembre.
La DGSG a piloté ce retour, comme les autres avant lui, en coordination avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Dans un communiqué, elle a précisé que ses patrouilles avaient escorté ces réfugiés sur le retour jusqu'aux postes-frontière d'al-Masnaa, al-Qaa, al-Abboudiyeh et Arsal (al-Zamarani).
Ces réfugiés sont partis à bord de cars fournis par les autorités syriennes ou en utilisant leurs propres véhicules, depuis des points de rassemblement désignés à Beyrouth, al-Masnaa, Tripoli, al-Abboudiyeh, Nabatieh, Burj Hammoud, al-Qaa et Arsal.
La DGSG avait commencé à organiser les retours volontaires de réfugiés syriens en mai 2018.
En août 2018, la Direction avait désigné 17 bureaux dans tout le Liban pour recevoir et examiner les demandes des réfugiés syriens souhaitant rentrer dans leur pays.
Depuis mai 2018, la DGSG a organisé 26 opérations de retours volontaires, dont six en 2019.
Constituer les dossiers
Plusieurs familles syriennes, dont celle de Ghada Wahib, attendent que soient constitués les dossiers nécessaires pour permettre leur retour.
Wahib a expliqué à Al-Mashareq que sa famille souhaitait rentrer en raison de « la dégradation de la situation économique au Liban et de l'impossibilité pour mon mari de gagner de l'argent ».
« Cela fait plus de six ans que nous habitons dans un camp à Bar Elias et nous ne supportons plus le poids du déplacement », a-t-elle expliqué.
« J'ai quatre enfants qui ont besoin d'une éducation », a-t-elle ajouté. « Nous avons donc décidé de rentrer dans la campagne de Homs pour y reprendre notre vie, et nous attendons que nos noms soient inscrits dans un centre qui organise les retours volontaires. »
La réfugiée syrienne Khetam Mohammed Ali, qui vivait à Mazraat Yachouh, a expliqué à Al-Mashareq qu'elle avait elle aussi décidé de rentrer le 26 décembre « dans la localité de Souran, dans la province de Hama, d'où nous avons été déplacés deux fois vers le Liban. »
Il y a six ans, lorsque la famille avait été déplacée la première fois, ils étaient restés quelques mois au Liban, a-t-elle expliqué. La seconde fois, il y a trois ans, ils s'étaient installés à Mazraat Yachouh.
« J'ai cinq enfants âgés de 2 à 14 ans, et mon mari travaille comme gardien d'immeuble », a-t-elle poursuivi.
« Le fait que nous n'ayons reçu aucune aide des organisations [humanitaires] a accéléré notre décision de rentrer, en particulier au vu de la situation économique du Liban. »
Ce sont « des temps difficiles pour les Libanais eux-mêmes », a-t-elle poursuivi, « alors imaginez ce qu'il en est pour nous ».
Ali a indiqué qu'elle rentrera avec un taxi qu'elle a réservé « pour nous emmener, moi et mes enfants, à Souran pour y vivre avec la famille de mon mari en attendant que notre maison soit réparée ».
Ali, qui a déjà inscrit ses enfants à l'école de Souran, après n'avoir pu les mettre tous à l'école au Liban, a exprimé une joie prudente quant à son retour en Syrie.
« Mon cœur bat la chamade, mais mes enfants ne sont pas contents parce qu'ils veulent rester au Liban », a-t-elle expliqué.
« Mais nous devons retrouver notre [propre] environnement, et nous n'aurons aucune difficulté d'intégration parce que mes enfants connaissent la ville et nos proches », a ajouté Ali.
Coordination avec le HCR
Le HCR « travaille en étroite collaboration avec la DGSG et toutes les autorités libanaises concernées sur les questions liées aux réfugiés, notamment les retours volontaires », a expliqué Lisa Abou Khaled, responsable de la communication et de l'information publique du HCR.
« Bien que nous n'organisions actuellement pas le retour de réfugiés en Syrie, nous respectons la décision des réfugiés qui choisissent de rentrer, et nous sommes présents à leur côté au point de départ », a-t-elle expliqué à Al-Mashareq.
Le HCR cherche à « fournir autant d'assistance que possible aux réfugiés lorsqu'ils sont prêts à partir, et ce de plusieurs manières », a-t-elle expliqué.
Cela inclut la fourniture d'informations et l'aide pour les aider à obtenir les documents essentiels, comme des bulletins scolaires ou des certificats de naissance, de mariage ou de décès, a-t-elle expliqué.
« Dès qu'un retour est organisé, nous en informons nos équipes en Syrie, qui tenteront de rendre visite à ces revenants dès que possible », a indiqué Abou Khaled.
« Il existe deux formes de retour du Liban en Syrie », a-t-elle précisé. « La première concerne ceux qui rentrent individuellement, la seconde les retours collectifs facilités par la DGSG libanaise. »
Depuis 2017, « le HCR a enregistré quelque 28 771 retours individuels », a-t-elle ajouté.
Quant aux retours collectifs, le HCR a accompagné les réfugiés rentrés dans le cadre de convois organisés par la DGSG, et observé le retour de 18 829 personnes, notamment le groupe rentré en décembre, a-t-elle conclu.
Je viens de Maarat al-Numan. O gens, ayez pitié de nous! Emmenez-nous n'importe où, même sur une île au milieu de nulle part, et délivrez-nous du Liban et de la Syrie.
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Ok, où devraient aller les gens d'Idlib?! Idlib est une zone de batailles.
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À qui cela concerne. Ceux qui viennent d'Idlib, où devraient-ils retourner? La Commission doit reconsidérer leur relocalisation.
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