Économie

Le dirigeant suprême de l'Iran est riche, affirment des experts

Sultan al-Barei à Riad

Une boîte de dons du Hezbollah collecte des fonds sous le nom de « Comité de soutien à la résistance islamique », lequel est affilié au bureau du Guide suprême de l'Iran à Beyrouth. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Une boîte de dons du Hezbollah collecte des fonds sous le nom de « Comité de soutien à la résistance islamique », lequel est affilié au bureau du Guide suprême de l'Iran à Beyrouth. [Photo diffusée sur les réseaux sociaux]

Contrairement aux affirmations de l'Iran, en réponse aux nouvelles sanctions américaines sur ses actifs, selon lesquelles Ali Khamenei a des moyens modestes, le dirigeant suprême de la République islamique contrôle un empire d'affaires d'une valeur pouvant atteindre 200 milliards de dollars, selon de récentes informations.

Le 24 juin, le président américain Donald Trump a ordonné des sanctions financières « sévères » contre Khamenei, le tenant pour « responsable » des activités déstabilisatrices de l'Iran.

Ce décret impose des sanctions au bureau du leader suprême et vise les personnes nommées à certains postes officiels ou autres par lui ou son bureau, a déclaré le Trésor américain.

Lors d'une réunion avec les ministres retransmise en direct à la télévision le lendemain, le président iranien Hassan Rouhani a dénoncé les sanctions, a rapporté l'AFP.

« Les biens du leader sont constitués d'une husseiniyah (lieu de culte) et d'une maison simple », dit-il. « Nos dirigeants ne sont pas comme les dirigeants des autres pays, qui ont des milliards sur un compte à l'étranger, pour que vous puissiez le sanctionner, le saisir ou le bloquer».

En 2013, cependant, l'agence de presse Reuters a publié une enquête estimant la valeur de l'empire immobilier contrôlé par Khamenei à 90 milliards de dollars.

Et plus tôt cette année, l'ambassade des États-Unis à Bagdad a rapporté que le chef suprême a amassé une fortune de 200 milliards de dollars.

Une richesse estimée à plusieurs millions

Les sanctions américaines incluent Khamenei, car il est le commandant en chef des forces armées, a déclaré à Al-Mashareq Wael al-Sharimi, professeur de droit pénal international à l'université du Caire.

« Il est donc responsable de toutes les activités des groupes affiliés au Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) au cours des dernières années », a-t-il expliqué, y compris leur financement et leur déploiement dans la région.

« Il est difficile de quantifier la richesse du dirigeant, qui est estimée par les experts entre 100 et 200 milliards de dollars, et il est difficile de déterminer le montant qui se trouve à l'extérieur de l'Iran », a-t-il déclaré.

Cette richesse se situe « probablement dans des projets d'investissement et des entreprises dirigés par des individus affiliés au régime iranien », a-t-il ajouté.

Les sanctions imposées à Khamenei permettront désormais de geler ou de poursuivre les entreprises affiliées à son empire d'affaires, où qu'elles opèrent dans le monde, a fait savoir Al-Sharimi.

« La richesse du leader suprême atteint évidemment un chiffre très élevé », a déclaré le chercheur Sheyar Turko, spécialiste des groupes soutenus par le CGRI.

En tant qu'al-Wali al-Faqih (Gardien du juriste), Khamenei a une position de pouvoir extrêmement importante en Iran, a fait savoir Turko à Al-Mashareq, notant que la doctrine de Wilayat al-Faqih exige l'allégeance au leader suprême.

Cette position permet à Khamenei de contrôler et de diriger les institutions religieuses, politiques et militaires, et d'accaparer des sources de financement, a-t-il précisé à Al-Mashareq.

Revenus provenant de diverses sources

Khamenei a usé de cette autorité pour collecter des fonds sous différents prétextes, a ajouté Turko, « comme le fonds des orphelins, le soutien de la résistance et d'autres ».

La collecte et la distribution de ces fonds sont supervisées par des comités spéciaux affiliés au bureau de Wilayat al-Faqih dans le pays où ils sont récoltés, a-t-il indiqué.

« Quiconque observe les actions du CGRI en Syrie, en particulier dans la région de Deir Ezzor, peut comprendre le fonctionnement des institutions religieuses directement liées à Khamenei », a déclaré le journaliste syrien Mohammad al-Abdoullah.

À Deir Ezzor, des maisons et des biens ont été confisqués par le CGRI et ses affiliés sous prétexte que leurs propriétaires ne sont pas en Syrie, a-t-il fait savoir à Al-Mashareq.

Pendant ce temps, les bénéfices des projets de reconstruction en Syrie générés par les entreprises affiliées au CGRI sont « dirigés vers le bureau du leader suprême », a-t-il rapporté.

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3 COMMENTAIRE (S)

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Faites ce que vous voulez et mentez comme bon vous semble. Vous ne changerez pas la réalité sur le respectueux Khamanei!

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C'est quoi cet article? Aussi futile que son auteur. Votre haine pour Khamenei, que Dieu le protège, est claire. Même si vous aboyez plus fort, le jour viendra où nous anéantirons les sionistes et Al Sauds de la terre.

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Ces propos ne peuvent pas être acceptés.

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