Des érudits yéménites et les proches des personnes tuées dans des attentats d'al-Qaïda et de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) ont appelé les forces yéménites et la coalition arabe à mener la guerre contre les extrémistes dans la province d'al-Bayda.
Dans un rapport publié en février, l'ONU a indiqué que 367 personnes avaient été tuées par al-Qaïda et l'EIIS depuis le début de la guerre au Yémen en mars 2015.
« L'armée et la coalition doivent attaquer les camps d'al-Qaïda et de l'EIIS où qu'ils se trouvent, et surtout à al-Bayda », a déclaré Fatima Mohammed, de la province d'Aden, dont le frère a été tué dans un attentat de l'EIIS alors qu'il voulait s'enrôler dans l'armée.
« Mettre fin aux frappes aériennes et aux attaques terrestres contre [les extrémistes] leur donnerait l'opportunité de se regrouper et de lancer de nouvelles attaques », a-t-elle expliqué à Al-Mashareq.
Mohammed a ajouté qu'elle ne voulait pas revivre la souffrance qu'avait connue sa mère à la mort de son fils, tué avec plus de 40 autres personnes dans l'un des deux attentats suicides d'Aden le 23 mai 2016 revendiqués par l'EIIS.
Son frère cherchait à assurer une source de revenus stable pour aider sa mère, a-t-elle rapporté, laquelle pleurait encore son fils à l'heure de sa propre mort.
Sumaya Ali, mère de huit enfants, a raconté à Al-Mashareq que son mari avait été tué dans un attentat meurtrier revendiqué par l'EIIS contre la mosquée d'al-Hashosh, le 20 mars 2015 dans le quartier d'al-Jaraf à Sanaa.
Ali, utilisant un pseudonyme par crainte pour sa sécurité, a indiqué qu'elle et ses cinq fils et trois filles « souffrent depuis cet événement ».
« Leur père ne nous a laissé aucun moyen de subsistance, car il était fonctionnaire et son salaire était suspendu », a-t-elle expliqué, tout comme celui de tous les autres agents de la fonction publique, en raison de la guerre.
Dans le même temps, a-t-elle poursuivi, « les conditions de vie ont empiré pour la plupart des Yéménites du fait de la poursuite de la guerre ».
Ali a appelé tous ceux qui « affrontent le terrorisme à continuer la lutte contre al-Qaïda et l'EIIS pour qu'on ne voie plus de corps sans vie dans les mosquées et les rues après des attentats terroristes ».
Enquête sur les affaires de terrorisme
La commission nationale chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme au Yémen « enquête sur les affaires de terrorisme d'al-Bayda, de Marib, d'Abyan et d'autres provinces », a fait savoir la porte-parole de la commission, Ishraq al-Maqtari.
La lutte contre le terrorisme porte sur « le terrorisme physique direct, tel que les attaques contre la vie, la sécurité et les biens des citoyens en raison de leur foi, de leurs opinions, de leur sexe, de leur emploi, de leurs habits ou de leur région », a-t-elle expliqué à Al-Mashareq.
Mais elle comprend aussi « le terrorisme intellectuel indirect, comme l'incitation et les menaces », a-t-elle ajouté.
La communauté internationale a mis en place plusieurs mécanismes pour contrer et combattre le terrorisme, a poursuivi al-Maqtari.
Parmi ces mécanismes se trouvent les opérations directes visant les zones où des groupes extrémistes sont présents, a-t-elle déclaré, et les actions indirectes, comme les poursuites légales contre de tels crimes et leurs auteurs.
« L'objectif est de protéger les droits de l'homme et de tarir les sources de l'extrémisme, qui empêche les gens de jouir de leurs droits », a-t-elle précisé.
Lutte contre l'idéologie extrémiste
Tous les secteurs de la société « doivent lutter contre l'idéologie extrémiste et les groupes terroristes qui en font l'apologie », principalement l'EIIS et al-Qaïda, a déclaré à Al-Mashareq le vice-ministre yéménite des Dotations et de l'Orientation religieuse, Jabri Ibrahim.
Cela inclut les prédicateurs et les enseignants, les intellectuels religieux et les guides, « qui doivent tous sensibiliser contre les appels à l'extrémisme de ces groupes », a-t-il expliqué.
L'armée yéménite doit également endosser la responsabilité de combattre ces groupes dans les zones qu'ils contrôlent dans la province d'al-Bayda, a-t-il ajouté.
Parlant de la tentative agressive de l'EIIS pour renforcer et consolider sa présence à al-Bayda, Ibrahim a déclaré que le groupe avait insulté les Yéménites en les traitant de « kouffar ».
« Ce groupe n'a aucunement le droit d'accuser les Yéménites d'être des 'kouffar' (non-croyants), car ce sont des gens de foi et de sagesse », a déclaré Ibrahim.
« Dans cette période difficile que le Yémen traverse, tous les segments de la société doivent assumer cette responsabilité et contrer les appels à l'extrémisme et à la haine lancés par ces groupes terroristes », a-t-il ajouté.
« L'Islam est une religion de centrisme et de modération », a-t-il poursuivi, appelant les érudits à assumer leur rôle dans la lutte contre la culture takfiriste et les appels à l'extrémisme et la haine dans leurs discours et leurs leçons.
Cette approche aidera à éduquer la communauté et à empêcher les jeunes d'être influencés par l'idéologie corrosive des extrémistes, a-t-il affirmé.
Ibrahim a souligné pour conclure l'importance de travailler « à instiller la culture de l'amour et de la paix afin que les égarés ne tombent pas sous l'influence de ces groupes et ne deviennent des bombes à retardement menaçant la communauté ».
Al-Bayda est la source de la magnanimité et de l'originalité.
Répondre3 COMMENTAIRE (S)
Une publication ratée. Vous êtes Houthis.
RépondreSoyez un esclave au peuple de Bayda, vous chien de l'Amérique et d'Israël. Les fils de Bayda sont des hommes contrairement à vous.
Répondre3 COMMENTAIRE (S)