Dans le gouvernorat de Mafraq, au nord de la Jordanie, l'unité juridique du Centre Adaleh d'études des droits de l'homme œuvre pour que les réfugiés syriens aient accès au système juridique.
Créée en 2014, cette unité fournit une aide juridique aux réfugiés syriens à Mafraq en organisant des sessions de sensibilisation et en offrant des consultations gratuites dans le cadre d'un nouveau projet.
Ce projet d'un an est financé par l'Agence espagnole pour la coopération internationale au développement (AECID) dans le cadre d'actions pour soutenir l'État de droit et l'accès à la justice en Jordanie.
En 2017, le centre Adaleh a offert ses services à près de 750 réfugiés, dont 450 par le biais de sessions de sensibilisation, et 310 autres qui ont bénéficié de consultations et services juridiques gratuits.
Ces services ont été fournis par trois avocats recrutés pour créer des dossiers pour les réfugiés sans les faire payer.
Amélioration de l'accès à la justice
Israa Majid, mère de 17 ans originaire de la ville syrienne de Daraa vivant désormais à Mafraq, a récemment bénéficié du service juridique de l'unité.
L'unité a fait une demande de pension alimentaire à l'encontre du mari de Majid, après qu'elle a déclaré que lui et ses beaux-parents l'avaient maltraitée.
« En tant que groupe marginalisé, nous avons un accès limité à la justice », a-t-elle déclaré à Al-Mashareq. « Cela m'a poussé à garder le silence sur mon injustice pendant des années, car je sais que ma famille n'a pas les moyens d'intenter un procès ou d'engager un avocat. »
« La mise en place d'une aide juridique dirigée par le Centre Adaleh d'études des droits de l'homme a pour but de sensibiliser les hommes, les femmes et les enfants à leurs droits et leurs devoirs, de documenter les violations et d'explorer les difficultés de la communauté des réfugiés », a fait savoir le directeur de l'unité juridique, Salem al-Mefleh.
« Ces réfugiés sont en position de vulnérabilité pour demander l'application de leurs propres droits, mais ils ignorent aussi les lois et la législation jordaniennes », a-t-il expliqué.
L'unité travaille également pour que les avocats syriens se familiarisent avec les lois jordaniennes, car beaucoup de réfugiés leur demandent conseil, et il a par ailleurs formé des avocats jordaniens aux lois internationales, au vu de la crise syrienne, a détaillé al-Mefleh.
Comprendre ses droits
« Adaleh change la vie de nombreux réfugiés », a fait savoir Asem Rababaa, directeur exécutif d'Adaleh.
« Il leur offre les connaissances dont ils ont besoin en ce qui concerne les lois jordaniennes et leurs droits, qui sont garantis dans la législation ou les protocoles d'accord signés avec le gouvernement jordanien », a-t-il rapporté à Al-Mashareq.
« Cela aide à renforcer leur engagement envers la loi, contribue à la réduction des infractions juridiques, et les protège dans leurs conflits juridiques », a-t-il ajouté.
« Les services d'aide juridique changent la vie des réfugiés », a déclaré Isidro Garcia Mingo, chef de projet à l'AECID. « Ils permettent un accès facilité à tous les droits de l'homme. »
« Nos avocats aident par exemple au processus de légalisation des mariages et des naissances, ce qui se traduit par un meilleur accès à la santé et à l'éducation », a-t-il déclaré.
Cela permet aussi d'éviter de futurs problèmes administratifs et juridiques, a-t-il poursuivi.
« Nous nous concentrons sur les droits des femmes et enfants réfugiés, et nous organisons plusieurs sessions de sensibilisation juridiques pour les femmes et les familles sur ces questions, en plus des services juridiques, car il vaut mieux prévenir que guérir », a déclaré Mingo.
« Avec Adaleh, nous contribuons à remplir l'une des obligations fondamentales du gouvernement jordanien, qui est de respecter les conventions internationales que le royaume a ratifiées, et nous sensibilisons sur les dispositions de ces conventions au niveau national », a expliqué Rababaa.
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