La salle des opérations dans l'Abyan coordonne les efforts sécuritaires

La commission pour la sécurité de la province d'Abyan s'est réunie la semaine dernière pour discuter de l'état de préparation et des plans pour renforcer la sécurité et la coordination conjointe entre les différentes unités, ont rapporté les médias locaux.

Cette réunion du 10 septembre, présidée par le major général Abou Bakr Hussein Salem et en présence du major général Ali Nasser Lakhma, vice-ministre de l'Intérieur, a été organisée un jour après qu'un membre opérationnel d'al-Qaïda, a été tué lors d'une frappe.

Shana, également connu sous le pseudonyme de Sameh al-Marami ou Sameh al-Zinjibari, était un lieutenant du chef d'al-Qaïda dans l'Abyan Jalal Belaidi, tué en février 2016 avec trois de ses compagnons à Wadi al-Murun à Khabar al-Maraqsha, dans le district d'Ahwar.

Lors de cette réunion, Salem a demandé aux commandants des brigades militaires et des agences de sécurité de renforcer la vigilance et de répondre avec fermeté aux agissements des criminels et des hors-la-loi.

La commission pour la sécurité est composée de commandants militaires et de sécurité, et de responsables de tous les districts de la province.

Début 2017, cette commission avait mis sur pied une salle des opérations conjointes pour coordonner le travail des unités de sécurité déployées dans la province pour lutter contre les groupes terroristes et les hors-la-loi.

Relever les défis sécuritaires

« Relever les défis sécuritaires et répondre à une éventuelle attaque par les éléments d'al-Qaïda est une priorité de la commission pour la sécurité », a expliqué le responsable du district d'al-Mahfad, Ahmed al-Rabie.

Cette salle de commandement des opérations conjointes aidera à « coordonner les efforts de sécurité pour répondre à une éventuelle menace, qu'elle provienne d'éléments d'al-Qaïda ou de hors-la-loi », a-t-il ajouté, au vu des attaques survenues en août dans les districts de Lawdar et d'Ahwar.

Lors de ces incidents, des éléments d'al-Qaïda avaient attaqué des postes de contrôle de sécurité appartenant aux forces de la Ceinture de sécurité mise en place avec le soutien des Émirats arabes unis.

Le colonel Mohammed Homsan al-Awdhali, responsable de la sécurité à Lawdar, avait survécu à une tentative d'assassinat le 20 août lorsque des hommes armés soupçonnés appartenir à al-Qaïda ont ouvert le feu sur son convoi alors qu'il franchissait l'intersection de Shohat, à l'est du district de Lawdar.

« La province d'Abyan s'efforce de contrer toute action des éléments d'al-Qaïda », a déclaré le vice-gouverneur de la province pour les affaires de sécurité, Mohammed Naser al-Jamha.

Le groupe n'exerce « aucune influence ni aucun contrôle sur une quelconque partie de la province, et nous mettons tout en œuvre pour que cela reste ainsi », a-t-il expliqué à Al-Mashareq.

Cette salle des opérations conjointes cherche à « lier les activités de sécurité et les unités militaires au travers d'un centre de commandement central, et à coordonner les actions et le déploiement », a-t-il ajouté.

Cela aidera à répondre aux défis et aux menaces potentielles de manière stratégique, en déployant des unités de l'armée et de la sécurité sur une base géographique, a déclaré al-Jamha, en commençant au niveau du district et en incluant tous les districts de la province.

Progrès en matière de développement

L'Abyan a enregistré des progrès en matière de développement, a continué al-Jamha, soulignant les améliorations des services de l'eau et de l'électricité dans les districts de Zinjibar et de Khanfar.

La province a en effet réussi à remettre en service la centrale électrique de 30 mégawatts après deux ans de coupure d'électricité, a-t-il indiqué.

« Faire que ces services continuent de fonctionner nécessite également d'améliorer l'appareil sécuritaire », a ajouté al-Jamha.

La salle de commandement des opérations de sécurité conjointes permettra de « combler les éventuelles lacunes sécuritaires » en veillant à ce que les différentes unités travaillent en coordination et qu'al-Qaïda n'ait aucune occasion d'exploiter de brèche, a déclaré le politologue Adnan al-Humairi.

Et de conclure pour Al-Mashareq en expliquant qu'il est essentiel de coordonner le travail des agences de renseignements, de sécurité et de l'armée, en particulier pour répondre à d'éventuelles actions en représailles de la part d'al-Qaïda après la mort de Shana.