Économie

Des soldes d'été pour stimuler l'économie égyptienne

Mohammed Mahmoud au Caire

Cette photo d'archive du 21 février 2013 montre des clients du centre commercial City Stars, dans le district de Nasr City, à l'est du Caire. [Khaled Desouki/AFP] 

Cette photo d'archive du 21 février 2013 montre des clients du centre commercial City Stars, dans le district de Nasr City, à l'est du Caire. [Khaled Desouki/AFP] 

Près de 3000 commerçants égyptiens participent aux soldes d'été parrainées par le gouvernement, dont le coup d'envoi a été donné le 6 août.

Ces soldes, lancées conjointement par le gouvernement et la Fédération des chambres de commerce égyptiennes, ont pour but de stimuler l'activité commerciale, qui a ralenti par suite de l'augmentation des prix.

Des réductions allant parfois jusqu'à 70 % sont proposées sur de nombreux produits, notamment les vêtements et la maroquinerie, et la plupart des rabais s'échelonnent entre 25 % et 50 %.

La participation n'est pas obligatoire, a fait savoir le ministère de l'Approvisionnement et du Commerce interne, mais les magasins qui le souhaitent ont dû obtenir de lui un accord préalable, qui impliquait une inspection.

Pendant la dernière semaine d'août, 2904 magasins ont ainsi participé à ces soldes.

Les soldes d'été visent à « stimuler les achats sur le marché pour surmonter la stagnation, surtout dans le secteur de l'habillement », a expliqué Ayman Husamuddin, vice-ministre de l'Approvisionnement et du Commerce interne.

« Le ministère de l'Approvisionnement et du Commerce interne intensifie la surveillance des magasins pour garantir la validité des réductions offertes, et que les articles proposés répondent bien aux normes », a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

Les propriétaires des magasins sont libres de définir eux-mêmes les réductions sur leurs articles, « à condition toutefois que celles-ci soient réelles » et que le prix du produit avant et après le rabais soit affiché, a-t-il précisé.

Les soldes d'été et d'hiver sont depuis près de quarante ans « des événements annuels parrainés par le gouvernement égyptien pour stimuler l'achat et la vente », a indiqué Husamuddin.

Stimulation de l'activité commerciale

Le pouvoir d'achat a fortement baissé récemment, car les soldes n'ont pas concerné plus de 40 % des stocks, a fait savoir Yahya Zananiri, directeur de la division de prêt-à-porter de la Fédération des chambres de commerce.

« L'augmentation du prix des vêtements d'été cette saison est allée de 15 à 20 %, en raison de l'accroissement des coûts de production et d'importation », a-t-il fait savoir à Al-Mashareq.

« Les soldes d'été sont un moyen de stimuler l'activité commerciale pour augmenter le pourcentage de ventes à la fin de la saison estivale », a-t-il expliqué, notant que le pourcentage de ventes avait atteint 60 % lors des soldes d'été de l'année dernière.

« La plupart de mes clients sont des familles venues en général acheter des tenues scolaires », a rapporté le commerçant Tharwat Mahmoud, gérant d'une boutique de vêtements dans le centre-ville du Caire.

« Depuis le début de l'année, les ventes ont été moroses », a-t-il confié à Al-Mashareq.

Le prix élevé des vêtements et des chaussures est « dû à l'augmentation des coûts d'importation, depuis la décision en novembre 2016 de faire flotter la livre égyptienne face aux autres monnaies », a-t-il déclaré.

L'Égypte a lancé un programme de réforme soutenu par le Fonds monétaire international en 2016 après que son économie a été confrontée à des déséquilibres ayant entraîner un fort endettement public, un déficit croissant de la balance courante, et une baisse des réserves officielles.

Les soldes d'été ont convaincu de nombreuses familles de procéder à leurs achats, a rapporté Mahmoud, avec des réductions allant jusqu'à 50 % qui ont permis de faire revenir les prix aux niveaux d'avant 2016.

« Les soldes ont surtout eu du succès lors de la semaine de [l'aïd el-Adha] et la dernière semaine d'août, avec des clients venus en nombre pour acheter des vêtements et des chaussures à prix réduit », a expliqué Saeed Mustafa, qui travaille dans un magasin de vêtements et de chaussures.

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