Droits de l'Homme

La réhabilitation d'enfants soldats se poursuit à Marib

Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Un programme de réhabilitation psychologique et sociale des enfants soldats recrutés par les Houthis, destiné à leur permettre de reprendre une vie normale, a récemment réhabilité 27 enfants dans la province de Marib. [Photo fournie par le programme de réhabilitation des enfants soldats]

Un programme de réhabilitation psychologique et sociale des enfants soldats recrutés par les Houthis, destiné à leur permettre de reprendre une vie normale, a récemment réhabilité 27 enfants dans la province de Marib. [Photo fournie par le programme de réhabilitation des enfants soldats]

La réhabilitation d'enfants soldats enrôlés par les milices des Houthis (Ansarallah) soutenues par l'Iran et les formations destinés à aider les parents à gérer le processus d'intégration continuent de rencontrer le succès, indiquent des responsables.

Ce programme en plusieurs phases est financé par le Centre d'aide et d'assistance humanitaire du Roi Salman (King Salman Humanitarian Aid and Relief Centre - KSRelief) et est mis en œuvre par la Wethaq Foundation for Civil Orientation.

Il a pour but d'aider 2 000 enfants soldats et enfants marqués par la guerre au Yémen, ainsi que leurs parents et membres de leur famille.

Il était au départ centré sur les provinces de Marib, Amran, Taiz et al-Jawf, puis a été étendu pour inclure Dhamar, Ibb, Hajja, Sanaa et al-Hodeidah.

Des enfants soldats recrutés par les Houthis et enrôlés dans un programme de réhabilitation au Yémen jouent avec des LEGO dans le cadre d'un programme de réhabilitation sponsorisé par KSRelief et qui vise à leur fournir une aide psychologique et à les préparer à une réintégration sociale. [Photo fournie par le programme de réhabilitation des enfants soldats]

Des enfants soldats recrutés par les Houthis et enrôlés dans un programme de réhabilitation au Yémen jouent avec des LEGO dans le cadre d'un programme de réhabilitation sponsorisé par KSRelief et qui vise à leur fournir une aide psychologique et à les préparer à une réintégration sociale. [Photo fournie par le programme de réhabilitation des enfants soldats]

Un programme de réhabilitation financé par KSRelief propose différentes activités et des cours aux enfants recrutés comme soldats par les Houthis, dans le but de leur faire retrouver leur enfance et la vraie vie, loin des zones des combat. [Photo fournie par le programme de réhabilitation des enfants soldats]

Un programme de réhabilitation financé par KSRelief propose différentes activités et des cours aux enfants recrutés comme soldats par les Houthis, dans le but de leur faire retrouver leur enfance et la vraie vie, loin des zones des combat. [Photo fournie par le programme de réhabilitation des enfants soldats]

La plus récente phase du programme a commencé jeudi 26 juillet. Celle-ci vise à réhabiliter 80 enfants dans la province de Marib.

Avant de lancer la nouvelle phase, KSRelief a organisé une cérémonie le 22 juillet pour fêter la réhabilitation de 27 enfants soldats.

Les enfants soldats « suivent une réhabilitation psychologique, sociale et culturelle, et ils suivent des cours et pratiquent des activités sportives », a expliqué à Al-Mashareq le directeur du programme de la fondation Wethaq, Abdoul-Rahman al-Qoubati.

« Le processus de réhabilitation ne se limite pas aux enfants soldats, mais il comprend aussi des formations pour les parents sur les compétences psychosociales nécessaires pour s'occuper d'enfants réhabilités et les aider à reprendre une vie normale », a-t-il rapporté.

Vingt-sept parents ont participé à la formation, qui s'est terminée le 14 juillet.

« Les parents ont reçu des formations sur les dangers du recrutement d'enfants, les responsabilités juridiques et morales, les moyens psychologiques pour aider les enfants, leur intégration dans la société et comment les empêcher de retourner au combat », a détaillé al-Qoubati.

Retour à l'enfance

« L'objectif du programme est de réhabiliter psychologiquement et socialement les enfants soldats, afin de leur permettre de retrouver leur vie normale, où l'école sera là pour qu'ils s'adonnent à des passe-temps et des intérêts d'enfants », a indiqué Ammar Zaabal, le responsable médias du programme.

« Le programme de réhabilitation comprend des cours et toutes sortes de sports pour aider les enfants soldats à obtenir une aide psychologique et à éliminer les tensions négatives qu'ils ont accumulées lors de leur enrôlement, en plus d'autres activités tout aussi importantes, comme la peinture, les arts et le théâtre », a-t-il précisé à Al-Mashareq.

La diversité des activités a pour but de « ramener l'enfant à son enfance et à la vraie vie, car sa vie n'est pas dans les zones de combat, mais à l'école, sur la cour de récréation et au parc ».

« Il existe des activités en extérieur comme des sorties dans des parcs, des terrains de jeu et des attractions touristiques, et cela est important pour des enfants qui ont été privés d'activités de ce genre », a-t-il continué.

« Les enfants sont émerveillés lorsqu'ils visitent des attractions touristiques et qu'ils entrent dans un nouveau monde », a-t-il déclaré.

Après la réhabilitation

« Notre tâche ne prend pas fin avec la phase de réhabilitation », a ajouté Zaabal, expliquant les détails de la phase qui suit la réhabilitation.

« Nous continuons à suivre les enfants grâce aux coordinateurs du programme, nous les inscrivons à l'école et nous [les aidons] à surmonter toutes les difficultés auxquelles ils peuvent être confrontés en dehors du programme », a-t-il déclaré.

La période de suivi dure en général entre trois et six mois, et elle comprend la présentation de rapports mensuels.

Ces rapports indiquent dans quelle mesure l'enfant soldat réhabilité accepte sa nouvelle situation, ou s'il a connu des difficultés dans la période suivant la réhabilitation, a précisé Zaabal.

Le militant des droits de l'homme Abdoul Rahman Berman a demandé à ce que le programme de réhabilitation « documente les abus subis par les enfants pendant leur enrôlement ».

« Les abus contre les enfants soldats n'ont pas été documentés, et les milices houthies ne permettaient pas aux organisations ou aux militants [des droits de l'homme] de faire leur travail dans ce domaine dans les zones qu'elles contrôlaient », a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

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