Près de 7000 combattants de la tribu yéménite de Tihama ont rejoint les Brigades des géants sur la côte ouest, a annoncé l'armée jeudi 12 juillet.
Dans le même temps, alors que la bataille s'est interrompue pour donner à l'envoyé spécial des Nations unies au Yémen Martin Griffiths l'occasion de négocier la paix, le gouvernement a fait son rapport au Conseil de sécurité des Nations unies sur les violations commises par les Houthis à al-Hodeidah, ont fait savoir les médias locaux.
« Des milliers de membres de la tribu Tihama nous ont rejoints pour participer à la libération de la côte ouest », a indiqué le centre de presse des Brigades des géants dans une déclaration.
Les Brigades des géants sont une ancienne unité d'élite de l'armée yéménite remise sur pied par les Émirats arabes unis et renforcée par des milliers de combattants du sud du Yémen.
La Brigade d'al-Hodeidah, commandée par Yahia al-Wahesh, coopérera avec les Brigades des géants sous le commandement d'Abdoul Rahman Abou Zaraa al-Mahremi.
La Résistance de Zaranig, également constituée de membres de la tribu Tihama, a déclaré qu'elle s'unira aux Brigades des géants, tout comme les bataillons du martyr Hassan Dobla.
Un message pour l'ONU
Ahmed ben Moubarak, représentant permanent du Yémen aux Nations unies, a expliqué que le gouvernement avait remis un message au Conseil de sécurité et au secrétaire général détaillant les violations commises par les Houthis à l'encontre des habitants d'al-Hodeidah.
Il s'agit notamment du déploiement de tireurs embusqués dans des zones résidentielles d'al-Hodeidah et de la coupure de l'approvisionnement en eau des habitants, a-t-il révélé dans un entretien à la télévision locale.
« Les Houthis utilisent également les civils à al-Hodeidah comme boucliers humains », a-t-il ajouté, précisant que cette milice soutenue par l'Iran tente d'exploiter la situation pour exercer des pressions internationales permanentes afin d'empêcher la libération d'al-Hodeidah.
« Tous les indicateurs montrent que la bataille d'al-Hodeidah reprendra bientôt », a affirmé le politologue Waddah al-Jalil. « Il n'existe aucun signe de négociations sérieuses, et rien n'indique une possible issue, en tout cas pas pour bientôt. »
« Les Houthis s'accrochent à al-Hodeidah et son port, et ils essaient seulement de gagner du temps et cherchent un sauvetage international », a-t-il déclaré à Al-Mashareq. « Pendant ce temps, le gouvernement insiste sur la nécessité du retrait des Houthis. »
« Je crois que la bataille pour reprendre al-Hodeidah est imminente », a confié le politologue Yassin al-Tamimi à Al-Mashareq.
« La seule option du gouvernement légitime et de la coalition est de poursuivre cette bataille si les pressions échouent à provoquer le retrait des Houthis d'al-Hodeidah. »
« Tous les camps sont face à un dilemme », a expliqué al-Tamimi.
« Les Houthis savent que la perte d'al-Hodeidah signifie le début de la fin pour leur présence et leur rôle », a-t-il indiqué. « Dans le même temps, si les forces gouvernementales ne poursuivent pas leur opération de libération [pour le cas où les Houthis ne se retirent pas], ce sera une grande défaite pour elles. »
Maintenir la stabilité actuelle
Pendant ce temps, la Banque centrale du Yémen a déclaré jeudi qu'elle fournirait des devises fortes pour l'importation de produits et aliments de base.
« La banque centrale a fourni des devises fortes pour l'achat de produits et aliments de base pour le marché local, et a pris plusieurs mesures pour maintenir la stabilité actuelle », a fait savoir son gouverneur Mohammed Zammam.
« Néanmoins, cette situation budgétaire ne perdurera pas et les fonctionnaires n'en bénéficieront pas pleinement tant que les Houthis contrôleront d'immenses ressources qu'ils canalisent pour leur effort de guerre en vue de prolonger cette dernière », a-t-il ajouté.
« En fournissant des devises fortes pour l'importation de produits de base, la banque centrale allégera la pression sur les devises fortes sur le marché local », a expliqué l'économiste Abdoul Jalil Hassan à Al-Mashareq.
Mais « la stabilité budgétaire et économique sur le long terme n'existera que lorsque la guerre prendra fin », a-t-il conclu.
Les nouvelles du Yémen aujourd'hui.
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La paix, la miséricorde et les bénédictions de Dieu soient sur vous.
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O Dieu, accorde-leur la victoire!
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Que Dieu leur accorde la victoire!
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