Abdrabbo Mansour Hadi, président du Yémen, a mis en place une commission gouvernementale pour étudier les propositions de paix faites par l'envoyé spécial des Nations unies au Yémen Martin Griffiths avant de négocier directement avec les Houthis (Ansarallah).
Cette commission, dirigée par le Premier ministre Ahmed Obaid ben Dagher, a été créée après qu'Hadi et Griffiths se sont rencontrés à Aden mardi 10 juillet.
Lors de cette réunion avec Griffiths, Hadi a souligné son désir personnel et le désir des Yéménites et de la coalition arabe pour la paix, ont rapporté les médias locaux.
« Nous travaillerons en consultant différentes parties pour cristalliser les points de vue et les idées potentiels qui pourraient correspondre aux termes de référence de la paix », a déclaré Griffiths.
« Une attention particulière sera portée aux aspects humanitaires à ce stade », a-t-il fait savoir.
« Mon travail est désormais de consulter le gouvernement du Yémen et les Houthis pour arriver au point où nous pouvons reprendre des négociations formelles », a-t-il ajouté. « Nous le ferons aussi rapidement que possible, compte tenu de la situation humanitaire. »
Les opérations militaires se poursuivent
Du côté militaire, les Brigades des géants, appuyées par les avions de la coalition arabe, ont coupé mardi les routes d'approvisionnement entre les districts d'al-Tuhayat, Zabid et Bait al-Faqih à al-Hodeidah, a fait savoir 26sepnews.net.
Les magasins ont rouvert dans le district d'al-Tuhayat après le départ des Houthis soutenus par l'Iran, et les habitants ont accueilli avec joie les forces yéménites, ont signalé les médias locaux.
« Toute ville qui se débarrasse des milices a le droit de fêter cela, après avoir subi des bombardements et des tirs de roquettes pendant des mois », a affirmé à Al-Mashareq le politologue Abdoul Salam Mohammed.
« Cela prouve que les Houthis règnent par le sang et le fer. »
« La rencontre entre Hadi et Griffiths avait pour but de discuter de l'initiative onusienne et des propositions pour relancer les négociations de paix », a-t-il déclaré.
« Hadi s'est attaché à la situation humanitaire et aux souffrances des habitants [d'al-Hodeidah] causées par les pratiques des Houthis », a rapporté Mohammed.
La reprise des négociations de paix « donnera à l'ONU l'occasion d'œuvrer pour la paix, mais si ces efforts échouent, les forces [yéménites] entreront en action », a-t-il déclaré, soulignant que dans l'intervalle, l'envoyé des Nations unies « se rend chez les différentes parties prenantes pour discuter de cette initiative ».
Un cadre pour les propositions de paix
« L'armée nationale connaît des succès continus sur tous les fronts, y compris à al-Hodeidah où les forces ont libéré le centre du district d'al-Tuhayat il y a deux jours », a fait savoir Mohammed.
« L'armée progresse vers Zabid, mais en réponse aux efforts pour la paix de Griffiths, elle s'est arrêtée », a-t-il indiqué.
Le politologue Waddah al-Jalil a expliqué à Al-Mashareq que la création d'une commission chargée d'étudier les différentes propositions de paix avait pour but de s'assurer que les propositions de paix de Griffiths correspondaient aux trois conditions de références.
Celles-ci sont la Résolution 2216 du Conseil de sécurité, l'Initiative du Golfe de 2011 et son mécanisme exécutif, et le résultat du Dialogue national au Yémen, a-t-il précisé.
« Le fait qu'Hadi ait rencontré Griffiths prouve qu'il existe des signes d'un accord sur la reprise des négociations et l'organisation d'une nouvelle phase de pourparlers », a-t-il conclu.
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O Dieu préservez Hodeidah !
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