Les EAU ont affirmé mardi 26 juin que les combattants Houthis (Ansarallah) se retiraient de la ville d'al-Hodeida au bord de la mer Rouge au Yémen, un jour avant qu'un nouvel envoyé des Nations unies ne mène une nouvelle série de pourparlers de crise dans le pays déchiré par la guerre.
"Nous avons de l'espoir et nous croyons au processus politique", a déclaré Reem al-Hashimi, le ministre d'Etat des Emirats Arabes Unis pour la coopération internationale.
Mais "nous ne pouvons pas imaginer un scénario où les Houthis puissent être dans la ville" d'al-Hodeida.
L'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, doit se rendre mercredi à Aden, dans le sud du pays, pour s'entretenir avec le président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Griffiths, qui a tenu une première série de réunions à Sanaa au début du mois, a entamé des pourparlers avec les deux parties afin de "revenir rapidement à la table des négociations", a indiqué son bureau.
Le port a été tenu par les Houthis soutenus par l'Iran depuis 2014.
Le 13 juin, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite et leurs alliés dans une coalition régionale pro-gouvernementale ont lancé une offensive majeure pour reprendre le port d'al-Hodeida, par lequel transitent près des trois quarts des importations du Yémen.
La coalition allègue que le port a été utilisé par les Houthis comme point d'entrée pour les armes introduites clandestinement en Iran.
Les Houthis ont déclaré qu'ils seraient disposés à partager le contrôle du port d'al Hodeidah avec l'ONU, mais que leurs forces doivent rester dans les docks et dans le reste de la ville de la mer Rouge.
Les EAU, qui ont des troupes déployées sur le terrain dans l'ouest du Yémen, demandent aux Houthis de se retirer du port et de la ville pour éviter un assaut militaire contre al-Hodeida, une ville densément peuplée.
Lundi, Federica Mogherini, chef diplomatique de l'UE, a déclaré que céder le contrôle du port d'al-Hodeida à l'ONU pourrait être une "option viable" et a averti qu'il était important d'éviter les combats dans la ville".
