Terrorisme

Les Houthis pratiquent la politique de la terre brûlée dans leur retraite

Nabil Abdoullah al-Tamimi à Aden

Une famille dans un abri d'un quartier pauvre aux abords de la ville portuaire d'al-Hodeida, sur la mer Rouge, le 12 novembre 2017. [Abdo Hyder/AFP]

Une famille dans un abri d'un quartier pauvre aux abords de la ville portuaire d'al-Hodeida, sur la mer Rouge, le 12 novembre 2017. [Abdo Hyder/AFP]

Les Houthis (Ansarallah), soutenus par l'Iran, ont adopté la politique de la terre brûlée en réponse à leurs défaites sur le terrain au Yémen, s'en prenant aux civils et à leurs adversaires militaires, ont rapporté des professionnels des médias à Al-Mashareq.

Le 7 février, deux jours après que les forces yéménites ont libéré la ville d'Hays dans la province d'al-Hodeida des mains des Houthis, cette milice l'a attaquée avec des roquettes, tuant quatre civils et en blessant onze autres.

Trois missiles tirés par les Houthis ont frappé un marché dans le centre-ville en plein midi, une attaque visant délibérément des civils, a décrit une source locale.

Ces trois dernières années, les Houthis ont assiégé la ville proche de Taez, bombardant ses quartiers avec diverses armes, a rapporté le politologue Waddah al-Jalil à Al-Mashareq.

Ils ont « pris pour cibles les habitants de tout âge avec des tirs de sniper, et ont posé des mines dans toutes les zones qu'ils traversent », a-t-il indiqué.

C'est le mode opératoire de la milice, a expliqué al-Jalil, notant qu'elle fait à Hays ce qu'elle a fait à Taez.

Ils « réservent leur brutalité pour les zones qui sont hors de leur contrôle, ou celles qu'ils ne peuvent pas contrôler », a-t-il poursuivi.

Cela prouve leur « manque de respect pour les vies civiles », a-t-il ajouté.

« Ils considèrent toute personne hors des zones qu'ils contrôlent comme une cible pour leurs armes, et donc un ennemi, ou en tout cas visent les civils pour les punir de ne pas les soutenir ou pour travailler avec les forces [yéménites] », a-t-il déclaré.

Al-Jalil a ajouté que l'Iran est en grande partie responsable de la situation actuelle au Yémen, car il donne des capacités aux Houthis en leur fournissant illégalement divers types d'armes, qu'ils ont utilisées dans leurs attaques.

Déplacement des habitants d'Hays

« Les Houthis pratiquent la politique de la terre brûlée dans les villes qui ne sont plus sous leur contrôle », a rapporté le chercheur Yassin al-Tamimi à Al-Mashareq.

Cela s'est produit à Taez, et plus tard à al-Mokha et al-Khokha, et cela se passe maintenant à Hays, dont les habitants ont été déplacés vers al-Khokha, a-t-il poursuivi.

Selon Wadih Atta, professionnel des médias de la province d'al-Hodeida, les Houthis prétendent que les forces yéménites sont retranchées parmi les civils « alors que la vérité est toute autre ».

Les soldats sont dans leurs casernes aux abords de la ville et n'ont aucune présence militaire dans les quartiers et les allées, a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

« Le bombardement des civils par les Houthis était donc délibéré », a-t-il expliqué.

« Depuis le 5 février, plus de 1 400 familles [d'Hays] ont été déplacées vers al-Khokha et ses environs, chassées par la peur constante et la panique causées par le bombardement brutal des civils », a-t-il rapporté, accusant les Houthis de créer une « crise humanitaire ».

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Il a poursuivi: "Depuis le 5 février jusqu'à maintenant, plus de 1400 familles ont été déplacées dans le quartier d'al-Khawkhah et sa banlieue à cause de la panique et de la peur causées par les bombardements brutaux de civils".

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