L'ONU a déclaré vendredi 9 février que l'escalade de la violence à travers le Yémen a provoqué le déplacement de 85 000 personnes de leurs foyers au cours des 10 dernières semaines, avec des centaines de personnes continuant à fuir chaque jour, a rapporté l'AFP.
Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a déclaré que plus de 70% des personnes déplacées depuis le 1er décembre avaient fui l'escalade militaire à Al-Hodeida et Taez, sur la côte ouest du Yémen.
Le HCR s'est déclaré particulièrement préoccupé par le maintien des personnes déplacées dans les zones proches des hostilités dans les deux gouvernorats, où les conditions continuent de se détériorer rapidement, "exposant la population à la violence et aux maladies, sans services de base".
"La plupart des personnes déplacées dans les gouvernorats d'al Hodeida et de Taez restent hébergées par des proches ou des amis, enfermées dans des maisons ou des grottes alors que des affrontements, des bombardements aériens et des tirs de snipers les entourent", a déclaré Cécile Pouilly, porte-parole du HCR.
Le HCR a également indiqué qu'il a observé une recrudescence de nouveaux déplacements depuis les autres zones de front à travers le Yémen, notamment dans les gouvernorats frontaliers d'al-Jawf et de Hajjah et dans la province orientale de Shabwa.
"Les principaux besoins des populations déplacées et des autres populations touchées par le conflit restent l'accès au logement, à la santé, à la nourriture, à l'eau et à l'assainissement", a déclaré Pouilly.