Dimanche 3 décembre, l'Église copte orthodoxe d'Égypte a tenu sa première messe depuis le mois d'avril en l'église St George de Tanta, après qu'elle ait été réhabilitée à la suite d'un attentat terroriste perpétré à l'occasion du dimanche des Rameaux.
Le 9 avril, l'église St George avait été la cible d'un attentat revendiqué par « l'État islamique » (Daech) qui avait tué 27 personnes.
Le même jour, une seconde attaque avait eu lieu devant l'église St Marc à Alexandrie, faisant 17 victimes, après qu'un kamikaze eut été interdit d'accéder à l'édifice.
Le génie des forces armées fut chargé de réparer les deux églises, qui avaient subi de sévères dommages après ces attaques.
La première messe suivant l'attentat à l'église St George a réuni des personnalités chrétiennes et musulmanes.
« L'odeur du sang qui emplissait l'église a été remplacée par des odeurs parfumées », a déclaré l'évêque de Tanta, Anba Paula.
« Les chrétiens sont entrés dans l'église extrêmement heureux et ont exprimé leur joie par des youyous après que les blessures et la douleur de la séparation ont été apaisées », a-t-il déclaré à Al-Mashareq.
« Le terrorisme n'empêchera pas les chrétiens de respecter leurs rites religieux, et l'Égypte tout entière n'oubliera jamais les âmes des martyrs chrétiens et musulmans », a-t-il poursuivi.
« Les photos des martyrs seront placées à l'intérieur de l'église en signe de mémoire », a ajouté Anba Paula, exprimant sa reconnaissance envers les forces armées qui ont œuvré à la réhabilitation de l'église immédiatement après l'attaque.
Daech est maintenant clairement identifié
Ces attentats du dimanche des Rameaux se sont inscrits dans le cadre des tentatives de Daech de saper l'unité du pays, a expliqué le colonel Khaled Okasha, officier à la retraite et membre du Conseil national de lutte contre le terrorisme.
« Le terrorisme de Daech contre les Coptes dans les provinces intérieures s'est maintenant arrêté grâce aux forces de sécurité et à leur réussite dans le démantèlement de la cellule responsable de cette attaque », a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
Le seul membre de cette cellule qui n'a pas encore été arrêté est Amr Saad Abbas, qui a échappé à trois tentatives d'arrestations au cours de l'année, dont la dernière s'est déroulée près de son village natal d'Abou Tesht à Qena, a précisé Okasha.
Le faux argument utilisé par Daech de « défense de l'islam » a été réfuté, car le groupe s'en prend aussi bien à des musulmans qu'à des coptes, a-t-il ajouté.
« La dernière attaque [de Daech] qui a visé la mosquée dans le village de Raouda à Bir al-Abed, au Nord-Sinaï, en est la dernière illustration en date, ayant exposé au grand jour les méthodes du groupe et dissuadé de le faire ceux qui pensaient le rejoindre », a-t-il conclu.