Lundi 2 octobre, la police égyptienne a affronté lors d'un échange de feu des activistes de Hasm, en tuant trois lors d'un raid contre leur repaire dans la ville de 15 mai à Helwan, dans les faubourgs sud du Caire.
La police a lancé un raid contre le repaire situé dans un cimetière en construction, à la suite de renseignements ayant révélé que les activistes se préparaient à lancer un acte hostile, a fait savoir le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
« L'Agence de la sécurité nationale a reçu des informations sur un groupe de terroristes de Hasm fréquentant cette zone pour échapper aux opérations de répression », a précisé le communiqué.
« Nous avons agi sur la base d'informations après avoir reçu une autorisation du parquet de la sécurité de l'Etat, en nous nous somnes rendus sur les lieux et les avons encerclés », a-t-il ajouté.
« Cependant, alors que les forces approchaient de l'endroit, elles ont essuyé des tirs nourris, les poussant à riposter et à tuer trois éléments », a-t-il relaté.
Les forces de sécurité ont identifié deux des personnes décédées : Mohammed Abdoul Karim Maraey Abdoul Rahman, 23 ans, d'Ibsheway dans la province de Fayoum, et Mahmoud Barakat Mohammed Mohammed, 29 ans, de la province de Beni Suef.
Les forces de sécurité ont trouvé une mitrailleuse, un pistolet 9 millimètres et des munitions et des douilles sur les lieux, a déclaré le ministère.
« Les deux personnes susnommées font partie des éléments les plus importants et les plus dangereux de Hasm, qui a récemment revendiqué de nombreux attentats terroristes », a indiqué le ministère, notant qu'ils étaient recherchés par la sécurité de l'Etat.
« Nous continuerons de mener notre répression contre les cadres de Hasm et d'identifier les lieux qu'ils utilisent comme abris et comme bases pour lancer leurs actes hostiles », a-t-il poursuivi.
Les renseignements militaires portent leurs fruits
Des agences de renseignements ont fourni aux forces de sécurité des informations qui leur ont permis de trouver les repaires des activistes au Caire, au Sinaï et ailleurs, a rapporté le général de division et expert militaire Mokhtar Qandeel.
« La capitale égyptienne est en grande partie sécurisée après que les groupes terroristes ont été affaiblis et que beaucoup de leurs éléments ont été tués », a-t-il expliqué à Al-Mashareq.
« Les restes éparpillés de Hasm sont encore visibles dans les gouvernorats égyptiens, mais ils souffrent car ils sont coupés des ravitaillements et des communications avec leurs chefs, à cause de la répression de sécurité », a-t-il précisé.
Le moral est au beau fixe au sein des agences de sécurité égyptiennes suite aux récents succès d'opérations visant des groupes comme Hasm et Wilayat Sinaï, un affilié de « l'Etat islamique en Irak et en Syrie» (EIIS), a rapporté Qandeel.
« Le soutien populaire et politique destiné à l'établissement de la sécurité pour l'Egypte et ses habitants a également renforcé le moral », a-t-il ajouté.
« Hasm ne disparaîtra pas facilement, mais il a déjà été grandement affaibli », a-t-il poursuivi.
« Le danger qu'il représente actuellement réside dans sa capacité à recruter de nouveaux éléments sans que les agences de sécurité le sachent », a-t-il prévenu, notant que cela « prolongera le conflit et demande une vigilance de sécurité continue ».