Sécurité

Le Liban réaffirme son engagement à la coalition anti-Daech

Par Tamer Abou Zeid à Beyrouth

Un tank de l'armée libanaise se dirige vers l'entrée de la ville frontalière d'Arsal, dans la vallée de la Bekaa, sur cette photo prise le 2 août 2014. L'armée se prépare à un nouvel assaut pour chasser « l'État islamique » de cette zone.  [AFP PHOTO/STR]

Un tank de l'armée libanaise se dirige vers l'entrée de la ville frontalière d'Arsal, dans la vallée de la Bekaa, sur cette photo prise le 2 août 2014. L'armée se prépare à un nouvel assaut pour chasser « l'État islamique » de cette zone.  [AFP PHOTO/STR]

Le Conseil supérieur de la défense du Liban a réaffirmé mardi 8 août l'engagement du gouvernement dans le combat de la coalition internationale contre « l'État islamique » (Daech) et pour débarrasser le Liban de ce groupe.

L'organisme d'urgence principal du pays s'est réuni à Beyrouth pour une réunion dirigée par le général Michel Aoun, président du Liban, afin de discuter des développements exceptionnels et sécuritaires de la situation et prendre les décisions appropriées, lesquelles resteront confidentielles.

Le Premier ministre Saad Hariri et les ministres de la Défense, des Affaires étrangères, des Finances, de l'Intérieur, de la Justice et de l'Économie y ont participé, ainsi que le major général Saadullah al-Hamad, président du Conseil supérieur de la défense.

Le général Joseph Aoun, chef d'état-major de l'armée, le général de brigade Tony Mansour, directeur des renseignements de l'armée, le major général Abbas Ibrahim, de la Direction de la sûreté générale, le major général Imad Osman, des Forces de la sécurité intérieure, et le major général Tony Saliba, de la Direction de la sécurité de l'État, étaient également présents.

Cette rencontre s'est déroulée alors que des unités de l'armée intensifiaient leurs frappes d'artillerie, de roquettes et aériennes contre des fortifications de Daech près d'Arsal en préparation pour un assaut terrestre.

Pendant la réunion, Aoun et Hariri ont affirmé l'engagement du gouvernement à « libérer le territoire libanais du terrorisme, et son engagement contre le terrorisme aux côtés de la coalition internationale ».

Pour y parvenir, ont-ils expliqué, le gouvernement « ne fera aucun compromis et ne perdra aucune occasion de combattre, d'entraver et de dissuader le terrorisme ».

Préparation pour la bataille

Le conseil a passé en revue la situation militaire et sécuritaire dans les régions montagneuses autour d'Arsal, Ras Baalbek et al-Qaa, a écouté les recommandations et a pris des décisions pour l'opération militaire en cours contre Daech dans la région.

Al-Qaa a subi une série d'attentats kamikazes meurtriers de Daech en juin 2016.

Lors d'un entretien avec Al-Mashareq sur la situation actuelle, le maire d'al-Qaa, Bashir Matar, a déclaré que « la population d'al-Qaa se porte bien, le moral est au beau fixe et les gens attendent avec impatience que l'armée libanaise mène une bataille directe contre les terroristes ».

Les habitants d'Al-Qaa veulent que l'armée « fasse payer al-Qaïda pour les attentats à la bombe de l'année dernière », a-t-il rapporté, et pensent que « c'est l'armée qui libérera les régions montagneuses, et elle seule nous protège et protège le peuple ».

« Les habitants de la ville sont avec l'armée pour que le Liban reste un pays de liberté », a-t-il indiqué.

Lors de cette réunion, les autorités libanaises ont officiellement fixé le cap de la bataille.

La déclaration publiée n'a pas mentionné le rôle du Hezbollah ou une possible coordination entre les armées libanaises et syriennes dans la bataille contre Daech.

Le chef d'état-major Joseph Aoun a demandé que le sort des neuf soldats capturés par Daech soit connu avant toute décision concernant le retrait du groupe du territoire libanais, ont indiqué les médias.

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