Cette attaque au bateau piégé lancée samedi 29 juillet par les Houthis (Ansarallah) contre le port de Mokha retardera un peu plus la fourniture de l'aide humanitaire tant nécessaire au Yémen ravagé par la guerre, ont expliqué des responsables à Al-Mashareq.
Les Houthis ont utilisé un bateau contrôlé à distance et truffé d'explosifs pour attaquer ce port de la mer Rouge, a indiqué l'AFP.
Ce bateau a explosé à proximité d'un quai, sans toutefois faire de victimes ni causer de dommages.
Le fait que les Houthis s'en soient pris au port de Mokha « perturbera la fourniture de l'aide humanitaire » après que ce port eut repris ses activités et eut recommencé à recevoir l'aide humanitaire, a expliqué le ministre de l'Administration locale et directeur du Haut comité pour l'aide humanitaire Abdoul Raqeeb Saif Fateh.
« Par leurs pratiques quotidiennes, ces milices ont montré qu'elles rejettent toute solution pacifique qui permettrait de mettre un terme aux souffrances du peuple yéménite », a-t-il déclaré à Al-Mashareq.
Infrastructures détruites
Le Premier ministre Ahmed Obaid ben Dagher a lui aussi condamné cette attaque.
« L'opération terroriste menée par les milices houthies et de Saleh contre le port de Mokha à l'aide d'un bateau chargé d'explosifs reflète le sentiment de défaite de ces milices, qui se consacrent désormais à détruire les infrastructures du pays », a-t-il écrit sur Twitter.
Les Houthis « continuent de violer l'ensemble des résolutions et des normes internationales en visant la sécurité des ports du Yémen et en menaçant la navigation internationale et la sécurité régionale et internationale », a déclaré pour sa part la coalition arabe dans un communiqué.
« Par ces actes criminels, ils perturbent les opérations de livraison d'aide humanitaire en cours, notamment de fournitures médicales destinées à traiter le choléra [et ses symptômes] », a poursuivi ce communiqué.
Le ministère yéménite des Droits de l'Homme a dénoncé cette attaque et lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle mette en œuvre la résolution 2216 du Conseil de sécurité des Nations unies, afin de « mettre un terme aux pratiques sauvages et criminelles de ces milices ».
Mercredi 26 juillet, les Nations unies ont déclaré qu'une combinaison vicieuse de guerre, de choléra et de famine laissait 80% des enfants du Yémen dans un besoin grave d'aide humanitaire.
L'épidémie de choléra a déjà coûté la vie à plus de 1 800 personnes depuis le mois d'avril, et 400 000 autres cas sont suspectés dans le pays, selon l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge.
Vous êtes des menteurs; les Houthis défendent leur patrie et ne sont pas des agresseurs.
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