L'épidémie de choléra qui touche le Yémen a dépassé 300 000 cas suspects, a déclaré la Croix-Rouge lundi 10 juillet, alors que le pays déchiré par la guerre souffre de maladies ainsi que la menace de famine, a rapporté l'AFP.
Le Comité international de la Croix-Rouge a déclaré que l'épidémie de choléra "continue sa propagation sans contrôle" depuis son éruption en avril.
"Aujourd'hui, plus de 300 000 personnes sont soupçonnées d'être malades. Plus de 1600 sont mortes", a déclaré le comité dans un message sur Twitter.
Le directeur régional du CICR, Robert Mardini, a déclaré qu'environ 7 000 nouveaux cas de choléra sont enregistrés tous les jours dans la capitale Sanaa et dans trois autres régions.
L'effondrement de l'infrastructure du Yémen après plus de deux ans de guerre entre le gouvernement soutenu par les Saoudiens et les Houthis (Ansarallah) qui contrôlent Sanaa a fait une "tempête parfaite pour le choléraé, selon l'Organisation Mondiale de la Santé.
Le choléra est une infection bactérienne hautement contagieuse propagée par des aliments contaminés ou de l'eau.
Bien que la maladie soit facilement traitable, il s'est avéré que dans le cas du Yémen le traitement est particulièrement difficile. La guerre a laissé moins de la moitié des installations médicales du pays fonctionnelles.