Société

Bahreïn s'emploie à promouvoir le discours civique

Par Mohammed al-Jayousi à Manama

Vingt Bahreïnis participent à un programme de formation de 18 mois organisé par la Fondation de Bahreïn pour le Dialogue et la Recherche de Terrain Commun. [Photo fournie par la Fondation de Dialogue de Bahreïn]

Vingt Bahreïnis participent à un programme de formation de 18 mois organisé par la Fondation de Bahreïn pour le Dialogue et la Recherche de Terrain Commun. [Photo fournie par la Fondation de Dialogue de Bahreïn]

Dans le cadre d'un effort visant à rétablir la coexistence pacifique au Bahreïn, qui s'est divisée de plus en plus sur des lignes sectaires depuis les manifestations de 2011, un groupe de formateurs a appris comment faciliter le dialogue communautaire.

L'objectif du programme de 18 mois, organisé par la Fondation pour le Dialogue de Bahreïn (FDB) en partenariat avec Search For Common Ground (SFCG), est de promouvoir la réconciliation entre les habitants de Bahreïn.

A cette fin, 20 formateurs Bahreïnis participent à une série de quatre ateliers qui leur enseignent comment concevoir et faciliter le dialogue communautaire afin de réunir des personnes de différentes sectes, idéologies et groupes sociaux ensembles.

"Au lieu de parler les uns des autres, nous essayons de les faire discuter", a déclaré l'ambassadeur Suhail Algosaibi de FDB dans une interview lors de l'émission de télévision de Bahreïn Today, dans laquelle il a décrit le travail de la fondation.

Le premier atelier de la série actuelle a enseigné aux participants comment concevoir le dialogue communautaire, tandis que le second, qui s'est achevé le 18 mars, leur a appris comment le faciliter.

Les troisième et quatrième cours de formation devraient avoir lieu plus tard cette année et clôtureront la première phase du programme de formation conjointe.

A la fin des cours de formation, les formateurs recevront des certificats qui les qualifient d'enseigner aux autres comment planifier des dialogues communautaires et communiquer efficacement avec des membres influents de leurs communautés locales.

Diffuser une culture de dialogue

Le deuxième atelier a été présenté par le formateur international et directeur du bureau du SFCG au Yémen Shawqi Maqtari, a déclaré Abbas Hamada, le secrétaire général de la FDB.

Le programme "vise à diffuser la culture du dialogue, y compris le dialogue politique et le dialogue entre les membres de la société civile", a-t-il déclaré à Al-Mashareq.

Au cours des ateliers, les formateurs sont encouragés à proposer des initiatives de dialogue réel qui peuvent être mises en œuvre avec le soutien et le financement du SFCG, a-t-il indiqué.

Le participant à l'atelier Saleh Mahdi, du ministère de l'Education de Bahreïn, a souligné l'importance de la conception du dialogue et de l'apprentissage des bonnes techniques pour traiter avec toutes les parties à un conflit.

Ce qui distingue cette formation, a-t-il dit à Al-Mashareq, est la disponibilité du matériel scientifique sur la conception du dialogue communautaire.

«Nous avons acquis des compétences spécialisées dans la façon de concevoir et de faciliter le dialogue et de planifier l'ensemble du processus sur plusieurs étapes», a-t-il précisé.

L'atelier a également favorisé des compétences telles que le travail d'équipe et a été l'occasion de rencontrer des gens qui sont impatients de répandre la paix communautaire, la coexistence pacifique et l'acceptation des autres, a-t-il ajouté.

Le cours de formation comprenait une revue d'exemples de cas difficiles de dialogue politique et social de pays comme le Yémen, l'Egypte, l'Irlande du Nord et l'Irak, a déclaré M. Mahdi qui offert des idées sur la façon d'aborder des situations comme celle-ci.

Lancer des "initiatives nationales efficaces"

Le cours était «une excellente expérience» qui s'est focalisé sur le développement humain et le renforcement des capacités des jeunes, a déclaré le participant à la formation Sayed Mustafa Allawi, directeur du Centre d'Hématologie du ministère de la Santé.

Le cours visait à promouvoir et à stimuler le dialogue civil et à permettre aux [participants] de mener un dialogue civil inclusif à partir duquel des initiatives nationales efficaces voient le jour", a-t-il dit à Al-Mashareq.

Le rôle «important et sensible» du facilitateur débute lors de la session de dialogue, a-t-il annoncé, alors que le rôle du concepteur est en jeu avant, pendant et après la session de dialogue.

Bahrein doit former plus de facilitateurs pour planifier et concevoir des sessions de dialogue civil efficaces et engager les participants aux différentes étapes du processus, a-t-il déclaré.

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