Économie

Le programme Argent contre travail offre des emplois aux Yéménites déplacés

Par Faïsal Darem à Sanaa

Des Yéménites déplacés travaillent pour nettoyer un canal de drainage à Sanaa dans le cadre du projet Argent contre travail, financé par la Banque mondiale. [Photo fournie par le Fonds social pour le développement]

Des Yéménites déplacés travaillent pour nettoyer un canal de drainage à Sanaa dans le cadre du projet Argent contre travail, financé par la Banque mondiale. [Photo fournie par le Fonds social pour le développement]

Les Yéménites qui ont été déplacés dans la région de Sanaa à cause de la guerre trouvent une source de revenus temporaire grâce au projet Argent contre travail, financé par la Banque mondiale, qui paie des personnes pour accomplir des travaux de service public.

Argent contre travail, un projet d'Emergency Crisis Response conçu pour les déplacés internes (DI) et les personnes affectées par la guerre, a été lancé le 17 janvier par Amin Jamaan, maire du district administratif de Sanaa.

Ce projet, mis en place par le Fonds social pour le développement (FSD) de la Banque mondiale, crée des emplois temporaires et fournit un service public en faisant travailler des gens pour nettoyer les canaux de drainage des eaux de pluie et des projets similaires.

Le projet a pour but d'offrir des opportunités de travail temporaires générant des revenus pour les DI dans quatre directorats de Sanaa – al-Sabeen, Maain, al-Thawra et Bani Hareth – comme première étape. Il est ensuite prévu d'étendre le programme à d'autres zones.

« Ce projet permettra une amélioration mesurable de la situation économique des DI et des nécessiteux dans le contexte du service à la communauté, de l'amélioration du niveau de leurs revenus, et pour les faire passer de bénéficiaires d'aide à des membres actifs et productifs de la société », a déclaré Jamaan au lancement de la campagne Argent contre travail.

Les travaux publics à entreprendre comprennent le nettoyage des évacuations des eaux pluviales et l'enlèvement des débris dans les rues, a fait savoir Walid Rasaa, directeur adjoint des travaux et projets publics du district administratif de Sanaa.

Le projet bénéficie de 800 000 dollars de financement de la part du FSD, avec de l'équipement fourni par le district administratif de Sanaa, a-t-il précisé.

Une source de revenus

Le projet Argent contre travail, lancé à Sanaa, « fait partie d'une série de projets implémentés par le FSD avec un financement de la Banque mondiale », a expliqué Abdoul Wahab al-Ashwal, agent de communauté du FSD pour le projet Argent contre travail.

Cette série de projets a reçu 8 millions de dollars de financement pour 2016 et 2017, couvrant toutes les provinces du Yémen, a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

Le but est de créer des sources de revenus, « même temporaires, pour améliorer le niveau de vie des bénéficiaires, y compris les DI et les personnes affectées par la guerre et le conflit », a-t-il ajouté.

Le projet porte principalement sur les districts ayant d'importants niveaux de déplacement, a-t-il précisé, et présente des projets qui servent la communauté et créent des emplois pour les personnes déplacées vivant dans ces régions.

Dans les zones rurales, l'avis des habitants est recherché pour aider à identifier les types de projets qui serviraient le mieux la communauté, a-t-il poursuivi.

« Le nombre de foyers ciblés [à Sanaa] est de 1 445, et le nombre de DI et [d'individus] affectés travaillant est de 3 442 », a indiqué à Al-Mashareq Mohammed Ghamdan, directeur de la branche de Sanaa du FSD.

Emplois pour les déplacés

Les DI constituent 90 % de la force de travail du projet Argent contre travail, a déclaré Saddam al-Ward, agent de communauté adjoint à la branche de Sanaa du FSD.

Les emplois qu'ils effectuent ne nécessitent pas un niveau de compétence élevé et sont faisables par la plupart des gens, a-t-il indiqué à Al-Mashareq.

Le projet paie en moyenne de 3 000 riyals yéménites (16 dollars) par jour, a-t-il rapporté, ce qui aide les gens ayant perdu leur emploi à cause des déplacements à satisfaire à leurs besoins journaliers.

Certains DI n'ont plus eu de travail depuis leur déplacement, a-t-il ajouté, tandis que d'autres s'en sortent à peine avec des petits boulots, comme la récolte de bouteilles en plastique vides dans la rue, ce qui ne leur rapporte qu'environ 300 riyals (1 dollar) par jour.

« Les possibilités d'emploi rendues possibles par le projet Argent contre travail m'ont redonné l'espoir de retrouver ma vie normale avec ma famille », a affirmé Abdoullah Mohammed Saeed, qui a été déplacé de la province de Saadah au début de la guerre.

Saeed, qui vit désormais à Sanaa et nourrit sa femme et ses sept enfants âgés de moins de douze ans, a déclaré à Al-Mashareq que son emploi de quatre mois lui fournira des revenus stables qui l'aideront à combler les besoins de sa famille et d'obtenir un meilleur logement.

Du travail pour les hommes et les femmes

Dans le district principal de Sanaa, le projet vise 356 familles déplacées et les personnes touchées par la guerre en fournissant un emploi à 1 100 membres de ces familles, a expliqué à Al-Mashareq Anwar al-Nawari, directeur du projet Argent contre travail dans le district de Maain.

Les emplois du projet ayant pour but le nettoyage des évacuations pluviales et l'entretien des terre-pleins centraux des routes sont réservés aux hommes ou aux familles de déplacés dirigées par des hommes, a-t-il précisé.

« Par ailleurs, nous réservons les travaux de nettoyage et d'amélioration des parcs du district aux familles dirigées par des femmes ayant perdu leurs maris ou la personne qui gagnait l'argent de la famille dans le [conflit] », a-t-il ajouté.

De cette façon, les femmes peuvent rejoindre la population active et gagner de l'argent pour soulager leur fardeau et les aider à faire face aux circonstances qu'elles connaissent à cause de la guerre et de leur déplacement, a déclaré al-Nawari.

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17 COMMENTAIRE (S)

Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Je suis un homme déplacé d'al-Hodeidah. Je veux travailler pour vous à Sanaa. Je m'appelle Helmi Abdul Hameed Ahmed al-Hammadi. J'ai un diplôme en administration des affaires de l'Institut national des sciences administratives. J’ai également un certificat d’expérience de la société turque Semex Constructions où j’ai travaillé en tant que responsable des achats et des relations publiques pendant environ deux jours. J'ai aussi suivi des cours d'anglais et d'informatique. J'espère travailler avec vous.

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Bien ciblé, ils sont dans le besoin.

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Mohammed Ghamdhan, directeur du fonds, quelle est votre réponse au quartier d’al-Sonainah, densément peuplé? Il n'y a pas de drainage sanitaire à cet endroit, ce qui fait déborder les eaux usées dans les rues. Les maladies se propagent partout et il n'y a pas de projets, comme dans le reste de la région d'Amanat [Sanaa].

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Une bonne mesure pour soutenir les déplacés et alléger les souffrances des pauvres familles déplacées.

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Travail dans la ville de Hajjah.

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Nous vivons à la campagne. Nous sommes confrontés à des problèmes résultant du manque d'eau potable et des difficultés à nous déplacer dans la région. Les gens ont besoin d'emplois ici, d'autant plus que leurs conditions sont mauvaises. Nous espérons donc que les autorités concernées examineront notre situation dans la province de Mahawit, dans le district de Tawila, à Azlat al-Zabih.

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Je détiens une license en sciences informatiques et un diplôme en réseaux Cisco. Je vis à Sanaa sans travail.

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Grâce à ce programme, le Fonds de développement social est considéré comme le vaste réseau de sécurité sociale qui atteint tous les secteurs des pauvres, que ce soit dans les zones rurales ou urbaines, en offrant des emplois temporaires et en même temps des projets de développement et un environnement durable.

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Nous remercions le Fonds social d'avoir facilité le niveau de revenu des personnes déplacées afin qu'elles puissent payer les coûts de leur famille. Nous apprécions également les efforts de la Banque internationale qui est le principal soutien et financier de ce projet humanitaire.

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Je suis au chômage. Je vis à Sanaa. Je vois un convoi après l'autre.

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Donnez s'il vous plaît une deuxième et une troisième chance au travailleur dans le même directorat, et pas seulement une chance. S'il finit son crédit, ils lui diront que c'est fini, il n'y a pas de travail. Veuillez Jeter un œil sur ce fait.

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Je souhaite le succès du Fonds et remercie ses efforts.

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J'espère que ce sera un vrai projet, en particulier pour les familles déplacées.

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Pourquoi tant de retard dans la réalisation de ces projets, bien qu'ils soient faciles et que le travail soit bon marché par rapport au marché local? Le fonds donne aux personnes déplacées un salaire journalier inférieur à la moitié du salaire offert sur le marché local.

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Je pense que ces projets ne sont qu'une déception; Ils n'ont pas été complétés en huit mois en raison du manque de crédibilité.

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Frères dans le Fonds social pour le développement, fournissez des emplois aux personnes déplacées, en leur permettant d'envoyer leur CV à une adresse électronique et de leur fournir des emplois.

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La meilleure chose que vous avez faite depuis votre début. Je vous remercie.

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