Le ministère yéménite de l'éducation entreprend des mesures pour améliorer la santé mentale des enfants du pays, dont la plupart souffre des effets néfastes de la guerre ou étaient témoins d'actes de terrorisme perpétrés par les groupes terroristes.
Au début de septembre, le ministère, en collaboration avec Global Partnerships for Education, a lancé des cours en faveur des travailleurs sociaux à travers le pays pour améliorer la qualité de l'accompagnement psychologique aux écoles et la santé mentale des étudiants.
Au lancement du cours à Sanaa, le ministre délégué de l'éducation Abdallah al-Hamidi a souligné le besoin de « renforcer le rôle des conseillers scolaires afin d'atténuer les effets néfastes de la guerre et les actes de violence sur les étudiants ».
Il a appelé tous les participants des 13 provinces à suivre l'orientation scolaire et à adopter une approche scientifique à la compréhension des problèmes rencontrés par les étudiants.
« La violence, la guerre et les conflits laisseront des sequelles psychologiques et sociaux négatifs chez les étudiants lesquels peuvent affecter leur rendement scolaire ou affecter négativement leur fréquentation de l'école », a-t-il souligné.
C'est le cas en particulier des familles qui ont été déplacées à cause de la guerre continue, poursuit-il.
La guerre au Yémen, en plus des actes mortels de terrorisme perpétrés par des groupes tels qu'Al-Qaïda et « l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL), ont laissé « des effets secondaires néfastes et des changements de comportement qui ont touché non seulement les jeunes mais aussi les adultes », a expliqué al-Hamidi.
Il est nécessaire d'adresser les problèmes sociaux et psychologiques confrontés aujourd'hui par les étudiants pour les équiper de la connaissance et l'éducation dont ils ont besoin pour devenir de bons citoyens à l'avenir, a-t-il ajouté.
Encourager la fréquentation scolaire
Le ministère cherche à soutenir la fréquentation scolaire avec le début de l'année scolaire 2016-2017, a affirmé al-Hamidi, et vise à encourager les parents et les étudiants à éviter l'absentéisme puisque les conditions actuelles ont mené à une baisse de la fréquentation.
Il est important de consolider les efforts dans ce domaine, insiste-t-il, « et encourager tout le monde à assumer ses obligations nationales sérieusement ».
Les cours de formation des travailleurs sociaux mettent l'accent actuellement sur la formation de 48 participants hommes et femmes de 13 provinces, a affirmé le ministre déléguée de l'éducation pour les filles Ishraq al-Hakimi à Al-Mashareq.
Les cours offrent aux participants « l'accès aux outils de collecte d'information pour qu'ils puissent, à leur tour, transmettre les compétences nécessaires aux étudiants et engager d'autres personnes concernées dans le processus d'accompagnement psychologique », a-t-il expliqué.
Le ministère organisera un cours similaire pour former les conseillers aux niveaux de la direction, district éducatif et écoles, a-t-elle ajouté.
Ces conseillers entreront en contact direct avec les étudiants pour traiter les problèmes psychologiques et sociaux qu'ils peuvent avoir développé à cause de la guerre, a-t-elle souligné.
Al-Hakimi a appelé les participants à la formation à s'impliquer avec les contenus du cours et les appliquer sur le terrain pour garantir un haut niveau d'accompagnement aux écoles.
Ils doivent s'efforcer à améliorer la santé psychologique des étudiants et diminuer le taux de problèmes comportementaux et éducatifs en construisant la capacité des experts et conseillers à aborder ces problèmes, poursuit-elle.
Accueillir les étudiants déplacés
Les écoles de Sanaa ont accueilli les étudiants déplacés qui avaient fui le district des autres provinces en raison du conflit et la violence perpétrés par les groupes extrémistes, a indiqué le directeur général du bureau de l'éducation à Sanaa Mohammed al-Fadhli.
L'administration de l'éducation « accomplira sa mission auprès des étudiants et les motivera à continuer leur scolarisation par tous les moyens », a-t-il affirmé à Al-Mashareq.
Al-Fadhli a souligné l'importance de l'accompagnement psychologique à l'école pour surmonter certains problèmes d'ordre psychologique qui affligent les étudiants « tels que la peur, l'anxiété, et le refus de retourner à l'école ».
La situation actuelle au Yémen -- la guerre et la présence de groupes extrémistes qui cherchent à étendre leur territoire dans le pays -- a traumatisé la société en général et les jeunes en particulier, a-t-il expliqué.
« Pour cette raison, les écoles ont recours à l'accompagnement psychologique pour les élèves entre 6 et 12 ans », dit-il.
L'accompagnement psychologique est crucial puisqu'il traite les effets psychologiques de la guerre, les conflits et les actes de violence que les élèves ont témoignés ces dernières années, conclut-il.
Un pas positif vu la situation difficile au Yémen, et le besoin urgent pour les choses qui peuvent résoudre les problèmes psychologiques résultant de la situation actuelle.
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