Les étudiants yéménites déplacés passent les examens à Sanaa

Les examens nationaux des écoles primaires et secondaires ont eu lieu à travers le Yémen au milieu de la guerre en cours, avec un grand nombre d'étudiants déplacés passant leurs examens à Sanaa, disent des responsables de l'éducation à Al-Mashareq.

Cette année, 612 267 étudiants sont inscrits pour passer leurs examens dans 5 112 centres d'examen dans le province administrative de Sanaa et la plupart des autres provinces.

Cela inclut 253 157 élèves au niveau secondaire et 359 079 élèves au niveau primaire.

Le 24 Juin, 53 060 étudiants ont participé aux examens dans les provinces du sud-est.

"Les examens se sont bien déroulées à Aden et huit autres provinces dans la partie sud-est du Yémen, qui est sous le contrôle du gouvernement", a déclaré le sous-ministre de l'Education Abdoullah Lamlas à Al-Mashreq.

Les examens nationaux, aux niveaux primaire et secondaire, ont eu lieu le 30 juillet à Sanaa et dans les provinces du nord.

Sanaa accepte les étudiants déplacés

La province administrative à Sanaa a accepté le plus grand nombre d'étudiants déplacés des zones ravagées par la guerre dont Taiz, Saada, Hadramaout, Aden et Abyan, a indiqué le directeur général du bureau de l'éducation à Sanaa Mohammed al-Fadhli.

Cela a donné lieu à un nombre plus élevé d'étudiants inscrits pour les examens nationaux, a-t-il dit à Al-Mashareq, avec un total de 80 000 étudiants ; dont 45 000 d'entre eux sont au niveau primaire et 35 000 au niveau secondaire.

Le bureau de l'éducation est confronté à d'énormes difficultés au cours du processus "pour couvrir les besoins croissants des étudiants déplacés nouvellement enregistrés en termes de livres et d'autres exigences de l'école", souligne al-Fadhli.

Il était également nécessaire d'ouvrir un nouvel espace de classe "en raison des pénuries résultant de l'utilisation des écoles dans la capitale en tant que centres d'accueil des personnes déplacées en provenance d'autres provinces", a-t-il ajouté.

Le bureau de l'éducation de la province de Sanaa déploie tous ses efforts pour fournir aux étudiants un environnement propice aux examens et il est maintenant à pleine capacité, dit-il.

"Cette année scolaire a été relativement meilleure par rapport à l'année dernière, 2014-2015, et les étudiants ont réussi à terminer leur programme d'études dans un environnement éducatif amélioré en dépit de la guerre en cours", a déclaré al-Fadhli.

"Je ne suis pas parvenu à terminer mes études secondaires de l'année dernière dans la province d'al-Daleh en raison du conflit armé là-bas, qui m'a forcé ainsi que ma famille de nous déplacer à Sanaa", a déclaré l'étudiant déplacé Bassim al-Tahir à Al-Mashareq.

Il a dû répéter l'année scolaire, a-t-il dit, ajoutant qu'il espère pouvoir passer les examens finaux de cette année.

Aucun obstacle majeur aux examens

La première semaine des examens nationaux pour les niveaux primaire et secondaire a été un succès et sans obstacles majeurs, par rapport aux examens de l'année dernière, a affirmé le sous-ministre de l'Education Abdoul Karim al-Jindari.

Le ministère "a déployé tous les efforts pour assurer un environnement adapté aux étudiants de passer leurs examens nationaux afin qu'ils puissent réussir", a-t-il dit à Al-Mashreq.

Le principal obstacle devant le ministère de l'éducation est la pénurie des fonds, a-t-il expliqué, notant que le processus s'étend à la collecte et le classement des examens et l'annonce des résultats, ce qui coûte de l'argent.

Les parents ont été encouragés à aider leurs enfants à "compléter l'année scolaire selon les normes les plus élevées possibles en dépit de la guerre et les conditions économiques difficiles que connaît le pays", dit al-Jindari.

Les problèmes comprennent aussi les pannes d'électricité récurrentes, a-t-il indiqué, "ce qui était un grief majeur qui affligent la population au cours de la période d'examen".

Les membres de la communauté ont travaillé ensemble pour assurer le succès du processus des examens, a-t-il ajouté, alors que de nombreux parents ont aidé leurs enfants à étudier pendant les pannes d'électricité en installant des panneaux solaires pour fournir l'éclairage.

Les comportements indésirables tels que la tricherie, le rassemblement en foule à l'extérieur des centres ou l'utilisation de tirs nourris pour perturber les salles d'examen se sont rétrogradés cette année, a-t-il noté.

Dans certaines provinces, dit al-Kandari, le ministère a cherché à "embaucher les prédicateurs de mosquées pour sensibiliser la population contre les maux de tricherie pendant les examens".