Terrorisme

Les réfugiés arméniens font le bilan des pertes de la guerre syrienne

Nohad Topalian à Beyrouth

Maral Asmarian, une citoyenne syrienne d'origine arménienne a quitté sa ville natale, Alep, en 2012. [Photo offerte par Asmarian]

Maral Asmarian, une citoyenne syrienne d'origine arménienne a quitté sa ville natale, Alep, en 2012. [Photo offerte par Asmarian]

Maral Asmarian, une citoyenne syrienne d'origine arménienne, a quitté sa ville natale d'Alep en 2012 avec son frère, sa femme et ses trois enfants à destination de la capitale arménienne Erevan à la recherche d'un répit de 15 jours des sons d'explosions.

Cependant, le déplacement s'est transformé en une résidence permanente lorsque la famille n'a pas été en mesure de revenir en raison de la détérioration rapide de la sécurité en Syrie.

"On n'a jamais pensé quitter Alep, malgré tous les événements," a déclaré Asamarian, 59 ans, à Al-Shorfa, mais la "détérioration de la situation nous oblige à prolonger notre séjour jusqu'à ce jour".

A l'instar de tant d'autres qui sont pris dans l'engrenage de la guerre, Asmarian et sa famille ont vu leur vie bouleversée.

"Nous avons laissé derrière nous notre maison, nos biens et nos magasins," dit-elle. "Je ne pensais jamais que je fermais la porte de la maison pour ne jamais y retourner dans un futur proche. Je suis partie laissant derrière tous mes souvenirs."

Une fois une grande famille à Alep, maintenant ils gagnent leur vie comme cuisiniers dans un restaurant d'un monastère à Erevan.

"Nous préparons des plats alépins et arméniens, mais nous arrivons à peine à couvrir les frais de subsistance de la famille de mon frère", dit-elle.

"Je ne sais pas ce que notre sort serait et où nous allions finir, ou si nous allions revenir un jour à nos vies normales à Alep," a-t-elle souligné.

Des milliers de personnes ont pris la fuite

Depuis le déclenchement de la guerre en Syrie en 2011, 18.000 arméniens syriens ont fui vers l'Arménie.

La Syrie abritait une petite communauté de 60.000 à 100.000 arméniens chrétiens, dont beaucoup vivaient à Alep.

Dès le déclenchement de la guerre, le gouvernement arménien a formé une comission gouvernementale pour prendre soin des réfugiés syriens.

"Le nombre d'arméniens syriens en Arménie totalise 18.000, dont 6.000 sont sous la garde du diocèse à Erevan", a déclaré l'évêque des catholiques arméniens en Arménie Mgr Raphael Minassian à Al-Shorfa.

Il a indiqué que le ministère arménien de l'Immigration, de l'organisation des Caritas et de la Croix-Rouge arménienne leur fournit des équipements qui les aident à s'adapter à leur nouvelle vie.

Le gouvernement arménien inscrit les enfants de réfugiés dans les écoles gratuitement et accorde aux familles une assurance médicale et des indemnités de logement, dit-il.

"Le gouvernement, avec l'aide de l'Organisation des Nations unies, a lancé un petit programme de prêts pour les aider à démarrer leur propre entreprise", a déclaré Minassian.

Cependant, en dépit de toutes les facilités, les arméniens syriens éprouvent des difficultés à s'adapter à la nouvelle société, y compris le fait que leurs "familles sont divisées et ses membres sont dispersés entre la Syrie, l'Arménie et l'Europe".

Dans l'incertitude

Jameela Nasri Hakimian est une autre réfugiée arménienne déplacée par la guerre en Syrie.

"Je vivais toute seule dans notre maison après que mon père est parti à Chicago, où mes deux sœurs et mes deux frères vivent," Hakimian, 50 ans, a déclaré à Al-Shorfa.

"Mon travail dans un laboratoire d'analyse de sols m'a empêché de quitter al-Hasakah jusqu'au ce que le terrorisme est venu frapper à ses portes et [envahi] ses quartiers," dit-elle.

Hakimian a dit qu'elle vivait une bonne vie en Syrie et quand la guerre a éclaté, elle a travaillé avec le Programme alimentaire mondial de l'ONU.

"Mais la menace du terrorisme m'a conduit à tout quitter, de laisser tous les souvenirs derrière moi et de faire face aux difficultés d'être une réfugiée et voir ma famille dispersée," dit-elle.

Il y a quatorze mois qu'elle a fui en Arménie via Damas et Beyrouth.

Malgré toute l'aide qu'elle reçoit des organisations gouvernementales et arméniennes à but non lucratif, Hakimian éprouve des difficultés à s'adapter aux nouvelles réalités.

"J'étais une employée et je gagnais un salaire décent pendant 28 ans, aujourd'hui je suis au chômage comme beaucoup de mes compatriotes," dit-elle.

Hakimian vit dans une petite pièce et couvre ses dépenses grâce à l'argent que sa famille lui envoie, et attend avec impatience "l'accomplissement des formalités administratives pour rencontrer sa famille en Amérique".

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Merci pour votre bon site web. Vous avez des références utiles. J'adore l'Arménie. Elle a une culture et une civilisation nobles et productives, ainsi qu'une cuisine délicieuse. Ils ont aussi des maisons magnifiques et uniques. Il existe également de nombreux biens et commodités peu coûteux. L'année dernière, j'ai visité l'Arménie en utilisant "Lahzeye Akhar" [le dernier moment] et c'était très bien: http://lahzeakhar.com/تور-ارمنستا% D9% 86

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