L'UE mène des discussions de crise sur l'accord nucléaire iranien

Les ministres européens des Affaires étrangères se sont réunis lundi 15 juillet pour des discussions de crise sur l'accord relatif au nucléaire iranien, alors que la Grande-Bretagne avait averti que la "petite fenêtre" pour sauver l'accord se fermait, a rapporté l'AFP.

L'UE tente d'empêcher l'accord de 2015 que l'Iran a violé de s'effondrer complètement, le considérant comme le meilleur moyen d'empêcher Téhéran d'acquérir des armes atomiques. Cette question figurait en tête de l'ordre du jour de la réunion des ministres du bloc à Bruxelles.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt - qui a eu des entretiens téléphoniques avec ses homologues américain et iranien au cours du week-end - a insisté sur le fait que "l'accord n'est pas encore mort".

"L’Iran est encore loin d'une bonne année pour développer une arme nucléaire. Nous pensons qu’il reste encore une petite fenêtre pour sauver l’accord", a indiqué Hunt.

La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne - les trois parties européennes à l'accord - ont publié dimanche un communiqué conjoint dans lequel ils se déclaraient "extrêmement préoccupés" par les récentes violations de l'Iran, ainsi que par les sanctions américaines.

Ils ont appelé au dialogue pour résoudre la crise.

Les ministres de l'UE ont insisté sur le fait que l'Iran devait à nouveau respecter intégralement les obligations découlant de l'accord, rejetant ainsi la suggestion du président iranien Hassan Rouhani selon laquelle les deux parties pourraient réduire leurs engagements.

"C'est une situation très très grave. Nous devons réaffirmer clairement, en termes clairs, qu'il n'y a qu'une chance si l'Iran s'engage sans réserve pour ce qui est contenu dans le traité", a déclaré l'adjoint au ministre allemand des Affaires étrangères, Michael Roth.

Hunt a accepté, disant que l'accord "doit être pris dans son intégralité".

La commission mixte chargée de superviser l'accord, composée des ministres des pays toujours dans l'accord - les Européens ainsi que la Chine, la Russie et l'Iran - se réunira "très prochainement" pour discuter des violations de Téhéran, a déclaré Hunt.

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