L’Arabie saoudite n’a pas pour projet immédiat d’augmenter la production de pétrole après que les États-Unis ont mis fin aux exemptions relatives aux sanctions à l’égard des acheteurs de brut iranien, a déclaré le ministre de l’Énergie, Khalid al-Falih, mercredi 24 avril.
"Les stocks (mondiaux) continuent à augmenter malgré la situation au Venezuela et le durcissement des sanctions contre l'Iran", a dit Al-Falih lors d'une conférence sur les finances à Riyadh. "Je ne vois donc pas la nécessité de faire quoi que ce soit immédiatement".
Son commentaire est survenu au milieu des spéculations selon lesquelles le royaume, premier exportateur mondial de brut, pourrait augmenter la production afin de combler l'écart laissé par l'élimination du brut iranien, a rapporté l'AFP.
La Maison Blanche a annoncé lundi qu'elle cesserait d'accorder à Téhéran des exemptions des sanctions imposées par les États-Unis, dans la mesure où elle cherche à "ramener à zéro les exportations de pétrole iranien".
Huit pays, dont la Chine, l'Inde et la Turquie, ont bénéficié de dérogations temporaires de la part des États-Unis lorsqu'ils ont réimposé des sanctions à l'Iran l'année dernière.
La fin des exemptions a suscité des craintes de pénurie d'approvisionnement, poussant les prix à des hausses pendant près de six mois.
Al-Falih a déclaré que si le royaume ne prévoyait pas immédiatement d'accroître la production, Riyad était déterminé à équilibrer le marché du pétrole.
"Nous ne laisserons pas nos clients se disputer le pétrole", a-t-il souligné.
Les pays qui cherchent à remplacer le brut iranien "savent quel numéro composer", a-t-il ajouté.