Les Pays-Bas ont déclaré lundi 4 mars qu'ils avaient rappelé leur ambassadeur à Téhéran après que l'Iran eut expulsé deux diplomates néerlandais dans un différend portant sur un complot présumé d'assassinat d'opposants au régime, a rapporté l'AFP.
Les autorités néerlandaises ont accusé l'Iran en janvier d'avoir participé au meurtre de deux dissidents sur le sol néerlandais en 2015 et 2017, et l'UE a imposé des sanctions à Téhéran pour les meurtres.
Le ministre des Affaires étrangères, Stef Blok, a déclaré dans une lettre au Parlement que le gouvernement "a décidé de rappeler l'ambassadeur des Pays-Bas à Téhéran pour des consultations" sur ce dossier.
La décision de l'Iran d'expulser les responsables néerlandais - qui n'avait pas encore été annoncée publiquement - n'était "pas acceptable et nuisait au développement des relations bilatérales", a souligné Blok.
Il a aussi indiqué que la mesure iranienne était en soi une réponse totale à l'expulsion par les Pays-Bas de deux employés de l'ambassade iranienne en juin 2018 "en raison de fortes indications (des services de renseignement néerlandais) selon lesquelles l'Iran était impliqué dans la liquidation sur le territoire néerlandais de deux Néerlandais d'origine iranienne".
L'Iran a informé les autorités néerlandaises de la décision d'expulser les deux diplomates le 20 février et ceux-ci ont été renvoyés aux Pays-Bas dimanche, a déclaré Blok.
Les autorités néerlandaises ont également convoqué l'ambassadeur iranien à ce sujet, a-t-il ajouté.
La police néerlandaise a précédemment désigné les deux victimes du meurtre : Ali Motamed, 56 ans, tué dans la ville centrale d'Almere en 2015 et Ahmad Molla Nissi, 52 ans, assassiné à La Haye en 2017.
