L'ONU a annoncé mardi 26 février avoir pénétré dans des entrepôts d'aide alimentaire au Yémen, où elle disposait d'assez de provisions pour nourrir des millions de personnes, pour la première fois depuis septembre, a fait savoir l'AFP.
"Je viens de recevoir une bonne nouvelle. Enfin, nous avons pu atteindre les moulins de la mer Rouge", a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, lors d'une conférence d'annonces de contributions pour le Yémen à Genève.
Un porte-parole du Programme alimentaire mondial des Nations Unies a déclaré qu'il s'agissait d'une mission d'évaluation qui est arrivée à l'entrepôt situé près de la ville portuaire d'al-Hodeidah, dans l'ouest du pays.
"Aujourd’hui, pour la première fois depuis septembre, une équipe du Programme alimentaire mondial a pu se rendre sur le site des moulins de la mer Rouge, qui contient 51 000 tonnes métriques de céréales, ce qui est suffisant pour nourrir plus de 3,7 millions de personnes pendant un mois", a déclaré Herve Verhoosel.
"Nous n'avons pas encore les résultats techniques de l'évaluation d'aujourd'hui, mais nous espérons pouvoir utiliser ce site à nouveau dans les meilleurs délais", a-t-il ajouté.
António Guterres dirigeait mardi à Genève une conférence d'annonce de contributions visant à mobiliser 4,2 milliards de dollars pour aider plus de 21 millions de personnes dans le besoin urgent d'aide humanitaire.
Au total, l'ONU estime que plus de 24 millions de personnes, soit 80% de la population, ont besoin d'assistance, y compris deux millions de personnes touchées par la crise humanitaire au cours de la seule année écoulée.
"Deux millions de filles, garçons, femmes et hommes ayant besoin d'une aide vitale constitueraient à eux seuls une urgence majeure", a indiqué Guterres, ajoutant que" au Yémen, il s'agit d'une petite fraction d'une catastrophe humanitaire accablante".
Selon l'appel des Nations Unies publié mardi, 14,3 millions d'habitants du Yémen ont un besoin urgent d'assistance, et Guterres a souligné le fardeau particulièrement lourd qui pèse sur les enfants.
"Les enfants n’ont pas commencé la guerre au Yémen, mais ils paient le prix le plus fort ", a-t-il indiqué.
